On ne vous oubliera pas

Décès de Maurice Garrel à l'âge de 88 ans

Actualité | Par Axel Cadieux | Le 6 juin 2011 à 12h45

L'acteur Maurice Garrel est décédé le samedi 4 juin 2011 à Paris, à l'âge de 88 ans. Il était le père du cinéaste Philippe Garrel, et le grand-père des acteurs Louis et Esther Garrel.

Né le 24 février 1923 à Saint-Gervais (Isère), il se consacre tout d'abord au théâtre, et est notamment l'élève de Charles Dullin, puis pensionnaire de la Comédie-Française de 1983 à 1985. Il met également en scène deux pièces de Murray Schisgal, en 1963, aux côtés de Laurent Terzieff. Il se lance néanmoins dans le cinéma dès la fin des années 50, et apparaît la plupart du temps dans des seconds rôles remarqués. En 1991, sa prestation dans La Discrète de Christian Vincent, lui permet par exemple d'être nommé pour le César du meilleur second rôle. Il l'est de nouveau en 2005, pour Rois et reine de Arnaud Despleschin.

Il aura, au cours de sa carrière prolifique, tourné avec les plus grands réalisateurs français de son époque. Il côtoie Jacques Rozier dès 1960 pour Adieu Philippine, puis tourne successivement sous la direction de François Truffaut (La peau douce, 1963), Costa-Gavras (Un homme de trop, 1966), Jean-Luc Godard (Loin du Viêt Nam, 1967), Claude Chabrol (Nada, 1973), Jacques Rivette (Merry-Go-Round, 1981) ou encore Claude Lelouch (Edith et Marcel, 1982). Il tiendra également des rôles, souvent autobiographiques, dans les films de son fils Philippe, à l'image de Le coeur fantôme en 1996 ou Sauvage innocence en 2001. Le dernier long-métrage dans lequel il apparaît est Actrices, réalisé par Valeria Bruni Tedeschi en 2006, au cours duquel cette dernière se liera avec le petit-fils de Maurice Garrel, Louis.

Maurice Garrel aura joué dans plus d'une centaine de films et pièces de théâtre, entre 1951 et 2009. De nombreuses scènes marquantes émaillent sa carrière, mais on se souviendra en particulier de son apparition dans Son frère de Patrice Chéreau, en 2003. Il y explique furtivement qu'il y a certaines manières de mourir qui nous ressemblent, et disparaît soudainement, en ces mots : "Je m'en vais".


La mer, c'est imbattable extrait de Son frère

Source : Le Figaro

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