Toudidoudidou ouin ouin ouin (air connu)

Le western en musique

Music Box | Par Marie Piot | Le 25 août 2011 à 16h42

Chaque semaine, découvrez notre sélection musicale disponible en écoute gratuite sur Spotify. Bin oui, Vodkaster vous en met plein les yeux, mais on est aussi là pour soigner vos oreilles. Enjoy !

Après avoir abordé la comédie musicale, la Love story, la RomCom et la SciFi intergalactique, votre chère Music Box s'attaque à un genre bigrement imposant, j'ai nommé le sacro-saint western.
Accrochez-vous donc à votre monture, cowboy !

Depuis mercredi, la SF et le Western se tirent la bourre sur grand écran. Les sorties de la semaine nous auraient-elles gâtés en film de genre ? Que nenni ! Avec Cowboys & envahisseurs, c'est deux pour le prix d'un. Le dernier blockbuster signé Jon Favreau joue sur deux tableaux, mêlant avec acharnement deux paysages cinématographiques que l'on pensait inconciliables. Sans compter que le 7ème art du XXIème siècle fait inéluctablement le choix d'évincer les duels au soleil au profit des batailles intersidérales.

Concept adulé sur plusieurs générations, le Far West dépeint les contrées lointaines d'un nouveau monde colonisé et impétueux, un lieu où la loi des hommes existe bel et bien mais s'interprète individuellement... Si aujourd'hui, le genre cinématographique paraît moribond, la bataille des cowboys contre les indiens ne cessera jamais dans la cour de récré. Et la ruée vers l'or, empreinte de magie providentielle (de l'or dans l'eau des rivières ?! ) de continuer à nous faire rêver.

Le western, catégorie inhérente au cinéma du XXème siècle, a évolué au gré de ses périodes et de ses bonnes têtes. Afin de comprendre au mieux plus de 70 ans d'illustration musicale légendaire et excessivement symbolique, revenons sommairement sur trois époques majeures de ces films autrefois produits à la pelle et désormais relayés au rang d'incursion timide dans le ciel hollywoodien. Une occasion pour les novices d'apprendre à aimer cette dimension indispensable du 7ème art (on ne dit pas j'aime pas avant d'avoir goûté) ce que les connaisseurs revisiteront avec plaisir.

Le western classique (1930-1960)

Tout droit extraite de l'histoire américaine récente, l'essence du Far West se diffuse largement sur grand écran sous l'impulsion de l'âge d'or naissant hollywoodien. Tout d'abord cantonné à la série B, les fictions dans l'Ouest sauvage prennent véritablement leur essor en 1939 avec La Chevauchée fantastique de John Ford, cinéaste majeur de la période classique outre-atlantique. A son apogée durant les années 50, l'ère du western mythifie divers éléments à l'image du Cow-boy, héros aux multiples visages (de John Wayne à Gary Cooper) et à la droiture inébranlable. Des réalisateurs tels qu'Otto Preminger et Henry Hathaway suivent le mouvement avec beaucoup d'assiduité, en témoigne le nombre surréaliste de production de film du genre durant ces décennies.

Richard Hageman - Main Theme - La Chevauchée fantastique
Richard Hageman - Main Theme - Le Massacre de Fort Apache
Richard Hageman - Main Theme - La Charge héroïque
Frankie Lane - Rawhide - L'Attaque de la malle-poste
Frankie Laine - Do Not Forsake Me - Le Train sifflera trois fois
Victor Young - Johnny Guitar - Johnny Guitar
Marilyn Monroe - River of No Return - La Rivière sans retour
George Duning - The Man From Laramie - L'Homme de la plaine
Danny Knight - Ride Away - La Prisonnière du désert
Frankie Laine - The 3:10 to Yuma - Trois heures dix pour Yuma
David Buttolph - When Johnny Comes Marching Home - Les Cavaliers
Dean Martin - Main Theme - Rio Bravo
Geoff Love - How The West Was Won - La Conquête de l'ouest
Gene Pitney - The Man Who Shot Liberty Valance - L'Homme qui tua Liberty Valance

Le western spaghetti 1960-1970

Exit le manichéisme exacerbé de l'Ouest sauvage made in Hollywood, le déclin connu par des studios américains en mal de financement dans les années 1960 se voit étrangement pallié par des créations européennes essentiellement venues d'Italie. le western spaghetti et ses splendides atours fait son entrée dans le grand cinéma. Gentils et méchants s'affrontent toujours mais la moralité s'affuble d'innovantes perspectives. Avec sa Trilogie du dollar (1964-1966) et Il était une fois dans l'Ouest(1968), Sergio Leone s'inscrit au panthéon des cinéastes et ses techniques de prise de vues (les gros plans que tout le monde connaît) s'élèvent au rang de mises en scène épiques. Et puis, qui dit Leone dit Ennio Morricone, compositeur de génie qui, par ses inaltérables bande son donne une amplitude supplémentaire aux oeuvres audiovisuelles.

Elmer Bernstein - The Magnificent Seven - Les sept mercenaires
Elmer Bernstein - Return Of The Seven - Le Retour des sept
Ennio Morricone - Thème - Pour une poignée de dollars
Ennio Morricone - Thème - Pour quelques dollars de plus
Ennio Morricone - Main Title - Le Bon, la brute et le truand
Ennio Morricone - Il Tramonto - Le Bon, la brute et le truand
Ennio Morricone - L'Estasi Dell'oro - Le Bon, la brute et le truand
Ennio Morricone - La Condanna - Colorado
Ennio Morricone - A Silhouette Of Doom - Navajo Joe
Ennio Morricone - The Man With The Harmonica - Il était une fois dans l'Ouest
Ennio Morricone - Thème - Il était une fois dans l'Ouest
Ennio Morricone - L'Arena - Le Mercenaire
B.J. Thomas - Raindrops Keep Falling On My Head - Butch Cassidy et le Kid
Elmer Bernstein - True Grit - Cent dollars pour un shérif
Ennio Morricone - Thème - Companeros
Ennio Morricone - Il Mio Nome È Nessuno - Mon nom est personne

Le western crépusculaire et au delà

1970, le western décline dangereusement, devenu obsolète face à l'arrivée d'un Nouvel Hollywood subversif et engagé. Pour autant, des réalisateurs forcenés vont donner une ultime dimension au genre. Sam Peckinpah et Clint Eastwood se lancent dans des histoires sanglantes issues de l'ambivalence perceptible dans le western spaghetti. Paradoxalement, c'est avec Impitoyable, chef d'oeuvre crépusculaire et désabusé, que le genre consent à accepter son trépas. Par la suite, les quelques apparitions du western ne seront que peu significatives. Quelques remakes réussissent à ne pas égratigner l'original dont ils s'instaurent les héritiers (comme 3h10 pour Yuma ou True Grit) sans toutefois transcender la classe mystique et poétique d'un univers tombé dans l'oubli depuis longtemps. Probable que le moule soit définitivement brisé.

Geoff Love - The Wild Bunch - La Horde sauvage
Lennie Niehaus - Claudias Theme - Impitoyable
Randy Newman - Opening - Maverick
Nic Raine - Main Title - Mort ou vif
Elmer Bernstein - Main Title - Wild Wild West
Nick Cave & Warren Ellis - Down to the Valley - The Proposition
Nick Cave & Warren Ellis - Song For Jesse - L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford
Jeff Beal - Main Title - Appaloosa
Los Lobos - Theme Song - Rango
Carter Burwell - The Wicked Flee -True Grit

Encore encore ! La flèche brisée, La Porte du diable, L'Homme des hautes plaines, La Poursuite infernale, Josey Wales Hors-la-loi, 3h10 pour Yuma (2007), La Dernière piste, Trois enterrements, Open Range, Django, On l'appelle Trinita etc.

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2 commentaires
  • nisa64
    commentaire modéré Morricone demeure le meilleur dans ce secteur !
    28 août 2011 Voir la discussion...
  • mariep
    commentaire modéré Il était une fois dans l'ouest ce soir sur France 4 ! de quoi profiter de Morricone encore et encore...
    28 août 2011 Voir la discussion...
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