Surfing USA

Point Break : les anciens présidents sont des surfeurs

Dossier | Par Alexandre Hervaud | Le 5 septembre 2012 à 11h00
Tags : Air cinéma

Cet été, Vodkaster vous propose de découvrir Air Cinema : une série de programmes courts et décalés donnant une folle seconde vie aux films cultes et à leurs inoubliables VF. Un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui aiment les films et les moustaches. Cette semaine : Point Break.


Point Break par Air Cinéma par AirCinema

La fin de saison de Air Cinema approche à grands pas, et sans aller jusqu'à dire qu'on a grillé toutes nos cartouches, on va pas se mentir : ça commence à être coton d'évoquer « à notre façon » une nouvelle Madeleine filmique de notre jeunesse sans se répéter. Prenez Point Break, par exemple. Le film culte de Kathryn Bigelow débarque ici pile poil deux semaines après notre interview exclusive de Patrick Swayze depuis l'au-delà, donc impossible d'angler notre chronique sur sa pomme. Idem pour le fou Gary Busey, présent au casting du film, que l'on avait évoqué en long et en large à l'occasion de l'Arme Fatale. Et on a beau être peu inspiré, c'est tout de même pas au point de se pencher sur Keanu Reeves, quitte à le rendre tristoune.

A la Maison Blanche

Et puis soudain, l'évidence apparut. Un point crucial du film a durablement marqué l'histoire de Vodkaster, et qui plus est en VF ce qui est raccord avec le délire des loustics d'Air Cinema : la fameuse réplique « les anciens présidents sont des surfeurs », le gimmick audio du générique de notre Cannes Inside maison, l'émission qui rend un peu plus supportable le festival de Cannes pour les gens qui n'y sont pas. La politique US et la violence, voilà un filon à creuser, d'autant que l'élection présidentielle américaine arrive à grands pas. Son « affiche » fait d'ailleurs un peu plus rêver que la nôtre qui s'est déroulée au printemps dernier : avouez que Clint Eastwood, même en mode pépé sénile causant à des meubles, ça a un peu plus de gueule qu'un Depardieu plein comme une outre entre deux Astérix devant Sarkozy, non ? Et comme on en parlait au début de l'été lors du Air Cinema spécial Independence Day, l'action-heroisation de la figure présidentielle US est en marche : après Lincoln contre les vampires (ou les zombies dans sa version cheap), on devrait prochainement retrouver Roosevelt plus badass que jamais avec mitraillettes intégrées au fauteuil roulant dans une perle déjà évoquée dans Trailer est-il ? dernièrement.

Dans Point Break, les anciens présidents sont un gang de braqueurs de banques grimés en anciens locataires de la Maison Blanche. Lorsque le film sort en 1991, George Bush Sr est au pouvoir et n'a, à ce titre, pas lieu d'être parmi le cheptel des masques constitué par Ronald Reagan, Richard Nixon, Lyndon Johnson et Jimmy Carter. On est en droit d'imaginer qu'à l'occasion d'un hypothétique remake tourné en 2013 (et en cas de victoire de Mitt Romney aux élections), le casting du futur gang pourra se composer des Bush père et fils, de Clinton et d'Obama. Mais on vous a déjà joué la carte du remake ici, et on va essayer d'aller encore plus loin grâce aux vertus de la phonétique. Lorsqu'en regardant un extrait du film en VO, la réplique citée plus tôt est apparue en anglais (« the ex-presidents are surfers »), mes oreilles fatiguées ont cru entendre « the expendables ». La voilà, l'idée de génie pour Hollywood, ou du moins pour cette rubrique le temps d'une semaine : prendre le concept de la franchise musclée de Stallone et en lieu et place des vieilles gloires du ciné d'action 80's, balancer des anciens présidents US en héros revanchards !

The Ex-Presidents, unité spéciale

Le pich serait le suivant : l'un des 20 enfants de Ben Laden (personne ne connaît vraiment leur exact nombre) décide de se venger de ces chiens d'infidèles ricains en kidnappant la progéniture des quatre anciens présidents américains. Pour les retrouver vivants, les Ex-Presidents sont sommés de prendre les armes et de se rendre, seuls, dans une contrée reculée du Pakistan pour dessouder un max de terroristes barbus. Reste à trouver le casting idéal pour ce film qu'on verrait bien écrit par Howard Gordon (les séries 24 heures chrono et Homeland) et réalisé par Michael Bay. Après un brainstorming acharné, notre distribution prenait forme.

George Bush Sr et Jr :

The Bushes

Pour le patriarche (qui sera évidemment le « vieux » de la bande, sujet à moqueries et autres fuites urinaires), on ne voit que James Cromwell, vu dans The Artist et Babe. Quant à son blaireau de fils, on oubliera poliment Josh Brolin choisi par Oliver Stone dans son biopic W pour exhumer Timothy Bottoms, déjà interprète du personnage dans l'hilarante série Bush, président des créateurs de South Park qui n'aura hélas duré qu'une saison en 2001 - c'était avant la chute des Twin Towers.

Bill Clinton

Clinton Spacey

Pour l'ex-érotomane du bureau oval, on misera sur la technique dite « Podalydès » à savoir la moumoute improbable, stratégie utilisée sur le tournage de La Conquête. L'acteur Kevin Spacey est tout indiqué pour tenir le rôle de ce coquin de Bill, d'autant que les deux hommes se connaissent et s'apprécient : il suffit de les voir à la fin de ce sketch bourré de célébrités (Sean Penn, Matt Damon, Jack Black, Ben Stiller) posté sur Funny or Die :

Barack Obama

Obama Morgan

Tous les acteurs comiques cherchent, parfois en vain, un rôle façon contre-emploi pour donner une nouvelle impulsion à leur carrière. Tracy Morgan, plus connu pour son rôle dans la série 50 rock inspiré par son passage au Saturday Night Live, nous semble tout indiqué pour tenir le rôle du 44ème Président des Etats-Unis d'Amérique. Et oui, l'idée nous vient principalement de sa couleur de peau. Et oui, on sait.

En attendant, c'est probablement sous des traits bien plus classiques que Barack Obama apparaîtra (ou sera du moins « cité ») dans le très attendu Zero Dark Thirty, film prévu pour la fin de l'année outre-Atlantique (janviers 2013 en France) retraçant le raid contre Ben Laden - ah, on y revient. Et comme par hasard, le film est mis en scène par Kathryn Bigelow, déjà réalisatrice de Point Break. Tout est lié, quelque part.

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