Clap de fin

Cannes Météo #10 : ciel dégagé

Festival / Récompenses | Par Joseph Boinay | Le 18 mai 2018 à 18h30

Cannes Météo, c’est votre bulletin quotidien du Festival de Cannes, qui prend la température de la Croisette ! Aujourd’hui, le festival est presque terminé et, si l'horizon de dégage maintenant assez clairement, certains commencent déjà à avoir le cœur gros. Ça a commencé maladroitement avec Yann Gonzalez (Un couteau dans le cœur) puis sous la forme d’un beau mélo de Nadine Labak, avec Capharnaüm.

Sur des rails

Du capharnaüm, quelques manifestants ont essayé d’en faire, sans beaucoup de succès. En 68, le Festival de Cannes avait été annulé en solidarité avec la grève des étudiants. Cette année, et malgré la présence en compétition d’En guerre de Stéphane Brizé, un groupe de cheminots a gentiment été repoussé vers la gare de Cannes, alors qu’ils tentaient de se rendre au Palais des festivals. On va pouvoir continuer à parler travelling et gros plans.

Récompense du soir

Le jury de la section Un certain regard, présidé par Benicio del Toro, a remis ses prix : 

· Grand prix : Border (Gräns), d’Ali Abbasi

· Prix d’interprétation : Victor Polster (16 ans !) pour Girl, de Lukas Dhont

· Prix du scénario : Sofia, de Meryem Benm'Barek 

· Prix de la mise en scène : Sergei Loznitsa pour Donbass

· Prix spécial du Jury : Les Morts et les Autres de Renée Nader Messora et Joao Salaviza


Récompense du mâtin

Dans un tout autre registre, une tradition à Cannes : on a enfin remis le prix d’interprétation au meilleur toutou de la sélection. C’était très serré entre les adorables fluffy puppies en CGI de Diamantino (grand prix du jury) et le majestueux Danois de Dogman, mais c’est finalement ce dernier qui remporte la Palm Dog. Toiletteurs de tous pays, unissez-vous !



Notflix

Le 7 mai, veille de l'ouverture du Festival de Cannes, Netflix a ouvert un nouveau compte sur Twitter, sobrement intitulé Netflixfilm. En guise de présentation, simplement trois mots : « Cannes you believe ». Avec ce petit clin d'œil ironique, le géant américain rappelait que s'il était interdit de compétition cette année (pour cause de nouveau règlement imposant une sortie en salles en France), il comptait bien ne pas passer à côté du Festival. Netflix était d'ailleurs venu en force, avec 28 représentants accrédités au Marché du film (contre 22 pour son rival Amazon), avec « l'intention d'acheter le plus de films de Cannes possible », « manière pas très subtile de dire à Thierry Frémaux [le délégué général du Festival] d'aller se faire voir », écrit le Hollywood Reporter.

Sauf que finalement, Netflix ne repart pas avec un panier de courses très rempli. Si l'un des plus gros deals de la quinzaine est bien à son actif (les droits mondiaux, hors Chine, du film d'animation NexGen, pour 30 millions de dollars), pour le reste, et notamment les films présentés dans les diverses sélections, il a fait chou blanc. The Hollywood Reporter, toujours, rapporte que la plateforme de streaming s'était positionnée sur trois films en particulier : Everybody Knows, d'Asghar Farhadi, avec Penelope Cruz et Javier Bardem, qui faisait l'ouverture de la compétition ; Arctic, premier film du brésilien Joe Penna, avec Mads Mikkelsen, montré en séance de minuit ; et Les Oiseaux de passage, de Ciro Guerra et Cristina Gallego, film colombien de la Quinzaine des réalisateurs, qui met en scène une tragédie familiale au cœur des cartels de drogue. Les producteurs de ces films ont préféré que ceux-ci puissent sortir en salles en les vendant à des distributeurs plus classiques, qui ne leur demandaient pas de céder leurs droits pour le monde entier. Il y a quelques jours, le compte Neflixfilm a changé sa bio Twitter : on peut y lire désormais « We have films, also ». Finalement, même eux reconnaissent que leur force, c'est surtout leur catalogue de séries. La rédaction de Télérama


Les films vus par les critiques de Télérama

Un tableau des notes en demi-teinte aujourd'hui : 

Capharnaüm, de Nadine Labak (compétition) : dans ce troisième long métrage, la réalisatrice libanaise suit un gosse des rues de Beyrouth, en rage contre les adultes. Grâce à l’interprétation de ses incroyables enfants acteurs, Nadine Labaki réussit un superbe mélo.

Un couteau dans le cœur, de Yann Gonzalez (compétition) : Vanessa Paradis en productrice de porno gay dont l’équipe est décimée par un mystérieux tueur… C’est le point de départ intriguant du nouveau film de Yann Gonzalez (“Les Rencontres d’après-minuit”), malheureusement un peu gâché par des maladresses de réalisation.

Et par les Vodkastos : 

 



Aujourd'hui, deux derniers films étaient projetés en compétition : Akya, de Sergey Dvortsevoy et Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan. Nous en parleront demain et vous pourrez nous suivre sur Tweeter pour live de la cérémonie de clôture. A demain donc !

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