Sous le nylon, le désir

Dirty Diaries, explicite et féministe

Sexy mardi | Par Benoit De Malartic | Le 29 juin 2010 à 20h08
Tags : pornographie

Tous les mardis, Vodkaster propose pour vos beaux yeux un extrait estampillé « carré rose », ouvertement sexy ou simplement émoustillant, restant ainsi fidèle à notre principe que toutes les thématiques du cinéma doivent être évoquées en ces lieux. N'est-ce pas.

On inaugure donc la lubrique rubrique Sexy Mardi en collant à une actualité des plus brûlantes : demain mercredi sort en effet sur les écrans français Dirty Diaries, film suédois sexuellement explicite. Se présentant sous la forme de douze courts-métrages filmés au téléphone portable, Dirty Diaries a pour ambition d'apporter un point de vue féministe au monde de la pornographie, initiative que nous ne pouvons qu'applaudir des deux mains (ou d'une seule dans ce cas précis), ce type de cinéma étant bien trop souvent produit par des hommes à destination des hommes.

Dirty Diaries a d'ailleurs créé son petit scandale en Suède : certaines ligues de vertu ont objecté que le contribuable n'avait pas à financer des oeuvres pornographiques (le film a reçu des aides publiques). Le film est donc resté peu de temps à l'affiche. Nous avons heureusement échappé à tout ce tintouin en France et rien ni personne ne nous empêche de contempler le très joli extrait ci-dessous.

Issu du premier court-métrage Skin, ce passage est particulièrement intéressant pour la manière dont l'acte sexuel nous est montré : certes, on comprend assez bien ce qui se passe (les parties prenantes ainsi que les tenants et les aboutissants, si je puis dire) mais, via ces combinaisons en nylon, ce décor blanc, cette musique planante, la réalisatrice touche une certaine abstraction, voire une certaine universalité. Cette fille et ce garçon pourraient être vous et moi (bonjour vous).

De plus, le propos féministe me paraît subtilement distillé : par ces combinaisons enveloppantes, tous les organes sexuels se retrouvent à l'intérieur, en dessous. L'opposition « sexe masculin exogène » / « sexe féminin endogène » s'estompe. C'est très malin.

Et à la fin de l'extrait, le découpage du nylon autour de la bouche laisse entrevoir de nouvelles possibilités esthétiques des plus réjouissantes : jusqu'où vont-ils aller avec ces ciseaux ? Réponse en salles dès demain !

Je vous invite par ailleurs à jeter un oeil aux autres extraits du film (juste là, dans la colonne de droite).

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