«This guy gets sick ABC shuts down.»

Comment J.J. Abrams est devenu une franchise à lui tout seul

Dossier | Par AG | Le 1 juillet 2013 à 11h34

Star Trek Into Darkness, à l'affiche depuis le 12 juin, nous donne l'occasion de revenir sur la carrière du phénomène J.J. Abrams. Depuis plusieurs années, le réalisateur américain enchaine les sagas (Mission Impossible, Star Trek et bientôt Star Wars). Au lieu de s'effacer derrière chacune des lumineuses enseignes auxquelles il s'attaque, le cinéaste parvient à imprimer son identité. Tout au long de sa carrière, son travail lui a permis de construire un véritable empire, avec ses codes, ses spécificités mais surtout, un champ d'action impressionnant. Voyons comment J.J. Abrams est devenu une franchise à lui tout seul.

Je suis une légende (du petit écran)

Enfant, J.J. Abrams aimait Star Wars, Steven Spielberg (dont il restaurera certains films) et n'était pas un grand fan de Star Trek. Il réalise son premier film en super 8 à l'âge de 14 ans et reçoit même un prix à cette occasion. J.J. Abrams vient de l'univers des scribouillards et se retrouve scénariste sur Filofax, A propos d'Henry, Forever Young, Une Virée en Enfer et bien sûr Armageddon. Il lui faudra attendre quelques années avant qu'il ne se fasse une place sur le grand écran en tant que réalisateur. C'est dans la matrice réconfortante de la télévision que naît la légende J.J..

Sa société de production Bad Robot, qu'il fonde en 2001, lui permet de devenir une sorte de puppetmaster. Alias est son premier véritable rejeton, sur lequel il cumule les fonctions de créateur, scénariste, réalisateur, producteur délégué, (dieu). La série, on le sait, est un véritable phénomène générationnel. Avec elle, J.J. Abrams pose les marques distinctives de son style : goût du mystère, attrait pour les mythologiques, narration complexe et tarabiscotée, tout cela très souvent sublimé par un personnage féminin fort, à la fois agaçant et fascinant.

© John Chavarria

Toutes ces caractéristiques spécifiques durement imposées au fil du temps sont la source de ce qui créera la fameuse "franchise Abrams". Selon Wikipédia, une franchise au cinéma « est une propriété intellectuelle incluant personnages, endroits fictionnels et marques commerciales d'un projet médiatique original ». En l'occurence, J.J. Abrams est plus exactement un "franchiseur" : « propriétaire d'une marque reconnue qui dispose d'un savoir-faire. Il décide de la stratégie commerciale et des normes de qualité à respecter. Il assiste le réseau de franchisés et met à leur disposition son savoir-faire commercial, technique, logistique, etc.» (selon la banque LCL). Ce phénomène de franchise prend dans notre cas un aspect plus subtil, J.J. étant parvenu à créer une "patte Abrams".

En essayant d'orienter ses spectateurs sur les intrigues de la série, en créant une sorte d'émulsion autour des évènements, mais aussi grâce aux cliffhangers toujours plus extraordinaires, on voit se matérialiser sur nos écrans une nouvelle façon de faire de la télévision. C'est avec LOST que nous découvrirons la véritable clé de voûte de la franchise Abrams, sa fameuse et indispensable "mystery box".

La vérité est dans les yeux de celui qui regarde

En 2006 donc, la légende continue et glisse lentement vers la gloire et la nourriture à troll : LOST arrive sur nos écrans. Le principe de la série LOST repose sur la fameuse "mystery box", proche du MacGuffin hitchcockien et si chère à Abrams.

Dans cette vidéo, ce dernier explique tout le sens de sa démarche cinématographique. Le cinéaste a finalement une vision plutôt objective de lui-même, il est un "deconstructor", une influence qui lui vient de son grand-père (à qui il rend même un hommage au début du premier Star Trek en nommant le vaisseau détruit Harry Kelvin). Cette "mystery box", littéralement une boîte mystérieuse qu'il n'a jamais ouvert, achetée dans une boutique de magie avec son grand-père, est pour lui le symbole de ce que doit être la position scénaristique d'un auteur. «Je n'ai jamais ouvert cette boîte parce qu'elle représente quelque chose d'important pour moi : elle représente l'infini des possibilités.», explique-t-il.

Personne ne sait ce qui va se passer à la fin d'une série lors de la diffusion du pilote, la boîte est à peine visible. Si l'on file la métaphore, plus on avance dans le récit, plus on en voit les contours sans pourtant jamais parvenir à l'ouvrir. A l'arrivée, Abrams crée chez le spectateur un agacement équivalent à son intérêt. Il dit lui-même être contrarié par une sorte de pédagogie crétinisée, ou il serait gênant de se voir reprocher une trame quelque peu complexe sous peine de perdre ses spectateurs. Pour ceux qui s'agaceraient du manque évident de réponses dans une série telle que LOST, le réalisateur mutli-tâches a une réponse sans appel :

«Le mystère est le catalyseur de l'imagination (...) Le mystère est plus important que le savoir. (...) La Mystery Box reste fermée, en l'honneur de mon grand-père

Papi a bon dos, mais on s'amuse tout de même de ce qu'un homme (entouré d'une équipe fidèle) arrive à engendrer chez son spectateur. À l'époque de la diffusion, on avait droit à tout un tas d'artifices pour suivre la série, comme le Lostomètre ou la Lostpedia (toute une encyclopédie consacrée à LOST), des outils de substitution. En juin 2013 la WGAW (Writers Guild of America, West) et la WGAE (Writers Guild of America, East) ont annoncé leur classement des 101 séries les mieux écrites de tous les temps, LOST arrive en 27ème place, un nouvel adoubement permettant encore une fois de confirmer la suprématie de la "mystery box".

L'échange entre le spectateur et le réalisateur est finalement un jeu de dupes (reposant parfois sur les génériques, comme pour Alias et Fringe). La force d'Abrams réside dans sa pédagogie filmique, il semble en effet être celui qui entend le mieux la façon de consommer la télévision à notre époque. Il crée chez le spectateur une attente, une envie, un désir de connaissance, autrement dit ce jeu de dupes est finalement celui de la confiance. Le spectateur ne se sent plus extérieur au show qu'il regarde, puisque celui-ci est devenu participatif. La "mystery box" prend alors tout son sens en tant que boîte à magie et le réalisateur en tant qu'illusionniste.

La "patte Abrams"

Toute franchise a des signes distinctifs qui permettent de la reconnaître, dans le cas d'Abrams il ne sont finalement pas si nombreux. Sa patte à lui s'est construite progressivement grâce à son parcours, du scénario à la série, de la série au cinéma et vice versa.

Nous passerons rapidement sur LE tic de J.J. : le lens flare (cette fameuse lumière qui traverse l'écran). Certains considèrent cela comme une touche esthétique, voire un style, d'autres pensent simplement qu'il y a une volonté malsaine chez lui de rendre son spectateur épileptique ou aveugle. Finalement, cette lubie abramsienne est devenu l'objet de nombreuses parodies.

Parodie de Star Wars par J.J.

 

Lens Flare: The Movie

À l'origine, le lens flare est un pollution visuelle due à une imperfection technique. Elle était souvent coupée des films. Son tournant arrive en 1969 avec Easy Rider où l'on décide de garder le lens flare au montage. Il se distingue alors comme une qualité stylistique. On soupçonne pourtant Abrams de trouver une autre source à ses inspirations, une inspiration connue de tous : Steven Spielberg. L'utilisation des lens flare dans un film comme Rencontres du 3ème type a marqué bien des esprits.

«Je sais qu'il y a certains plans où lorsque je visionne, je me dis : "Rah, c'est ridicule, il y en a trop", mais j'adore l'idée d'un futur si lumineux qu'il ne pourrait être contenu dans le cadre.» déclare-t-il au sujet de ses fameux lens flares lors d'une interview.

Parmi les grands défenseurs de J.J., l'acteur Simon Pegg n'est pas en reste :

«Parce que [le lens flare] attire notre attention sur le fait que nous regardons une fiction, cela crée un sentiment subliminal de réalisme documentaire et rend le moment encore plus immédiat et vital. De la même manière que Spielberg lorsqu'il éclaboussait ses scènes avec de l'eau de mer sanglante dans Il faut sauver le Soldat Ryan, J.J. suggère que le moment dont nous sommes témoins est si réel et si vivant, que l'on ne dispose pas du temps nécessaire pour englober toute la lumière et l'action. L'ironie là-dedans, c'est qu'en ayant connaissance de l'artifice du film, vous mettez en valeur la réalité du moment. C'est intelligent et j'adore ça. Sur le plateau nous appelons ça « best in show » et notre incroyable directeur photo Dan Mindel a une technique spéciale pour réaliser cela. À tous les détracteurs, j'offre un courtois « f**k you » et vous suggère de trouver un autre os à ronger, sauf si bien sûr, être un énorme casse-c******s participe à votre bonheur.» (Toute la déclaration est assez fleurie)

Rencontres du troisième type

Sans approcher la combustion instantannée comme Monsieur Pegg, on peut tout de même apaiser notre jugement. Le lens flare peut tant gâcher l'image que la sublimer pour certains. Ce débat est bloqué au trolling depuis bien des années maintenant puisque comme souvent, il n'en appelle qu'à la subjectivité de chacun. Une chose importante, suggérée par Simon Pegg, est que J.J. brise le "quatrième mur", le rempart entre la réalité et la fiction qui sépare le spectateur de l'objet regardé. C'est un art du cinéma que celui de briser l'obstacle fictionnel. En le pulvérisant, J.J. permet encore une fois à son spectateur d'entrer un peu plus dans sa fiction. À l'ère où tout est expérience solitaire, où la foule n'enlève pas à l'individu son statut d'être isolé, J.J. Abrams lui donne l'illusion d'interaction.

J.J. Abrams a mine de rien un côté "old school" qui le pousse à "tromper" au minimum son public, à limiter dans la mesure du possible les filtres techniques qui sépareraient le spectateur de l'objet regardé. Ainsi ne voulait-il pas de la 3D sur Star Trek, bien qu'elle lui fût finalement imposée par les studios. Pour un cinéaste qui tente de persévérer dans le trucage plus traditionnel que celui amené par le numérique, la réalisation de certaines scènes peut être un véritable morceau de bravoure. Prenons l'exemple de Star Trek Into Darkness avec la salle des machines du vaisseau qui est en réalité une usine de bières Budweiser ! Pas de fonds vert : Abrams impose profondeur et réalisme à chaque plan. De même, la forêt rouge dans laquelle courent les acteurs dans la scène d'ouverture est en réalité minuscule (il l'explique lors de sa master class parisienne). Le décor extérieur fut ajouté après. Cette simple idée suffit à rendre la scène complètement immersive sans se sentir envahi par les CGI. Un seul mot : authenticité.

Enfin, on note l'omniprésence de la musique de Michael Giacchino qui a travaillé sur pratiquement tous les projets de J.J. ainsi que ses génériques de séries qu'il compose toujours lui-même.

 

Je suis en r'tard, en r'tard, en r'tard

Dinner For Five S04E09 - Kevin Smith, Jason Lee, Stan Lee, Mark Hamill, J.J. Abrams diffusée le 6 mai 2005 où ses collègues établissent eux-mêmes que si J.J. Abrams tombe malade, "ABC peut fermer" (on note ce petit moment savoureux lorsque Mark Hammill et J.J. parlent de Star Wars)

En réalité, si l'on additionne Felicity, Alias, LOST, Fringe, on réalise à quel point Abrams est partout et nulle part à la fois. Son implication est totale, directive mais elle est souvent momentanée. Outre son projet évident de tous nous assujettir, puisqu'il est actuellement en train de créer une technologie intégrant des lens flare dans les yeux de ses spectateurs, cela prouve qu'il y a une volonté très forte chez le réalisateur de toucher à tout et tout le monde. Bien trop souvent surnommé "Maître de la culture geek" par des médias s'adressant à une ménagère fatiguée, le réalisateur participe tout du moins à la vie de la pop culture. De même Spielberg peut être considéré comme son grand-père, la pop culture a maintenant trouvé un papa.

© Paramount Pictures France

Ce désir de popularisation se manifeste dans toute sa carrière, de la façon de construire ses séries (la "mystery box") à sa signature si célèbre du lens flare et de son amour du rétro au cinéma. Finalement, Abrams a compris une chose essentielle : notre manière de consommer la télévision et le cinéma a fondamentalement changé :

«Tout cela se rapporte au fait que nous ayons fondamentalement changé la télévision et ce qu'elle nous apporte. Alors que nous privilégions une consommation de la narration, nous perdons la composante sociale. Vraiment. Nous avons perdu le moment culturel public et l'avons rendu privé. Nous avons transformé la télévision en expérience solitaire. Ce qui originellement connectait les gens à un moment donné est maintenant fracturé.» (version anglaise pour l'article dans sa totalité)

Cette fracture détermine l'interaction entre l'objet regardé, son créateur, et le spectateur/consommateur. J.J. Abrams est maintenant devenu un réalisateur du cinéma incontournable (bien qu'il continue à produire des séries TV : Person of Interest, Alcatraz, Revolution), il détient finalement le sens du mystère au temps de l'information. Cependant, entre série télévisée et cinéma, le fossé est grand. Comment parvient-il, encore et toujours, à imposer sa signature ?

Quand J.J. Abrams décide d'envahir le cinéma

Si on récapitule grossièrement, il passe de créateur de séries telles que Lost et Alias, qui ont déterminé un certain mouvement du show à l'américaine, à créateur de films franchisés ou de blockbusters. En 2006, Tom Cruise lui confie l'écriture et la réalisation de Mission impossible 3, puis s'ensuivra Cloverfield en 2008, produit par J.J. et réalisé par son ami Matt Reeves. Enfin, sobrement, son deuxième film en tant que réalisateur sera donc Star Trek, la franchise irrécupérable mais surtout intouchable.

Quand J.J. Abrams décide d'une invasion du septième art, il le fait avec la classe d'un personnage de The Expendables, ça passe ou sa casse, et si ça ne veut pas passer, ça passe quand même. Pourtant, l'homme à lunettes ne se croit pas sorti de la cuisse de Jupiter, il reste simple et assez lucide quant à ce qu'il veut créer et les directions qu'il prend.

"J'aime les moments qui dépassent l'existence, en quelques sortes spectaculaires."

Des franchises telles que Star Trek (bientôt Star Wars) permettent au réalisateur une démonstration totale de son talent de magicien. L'envie du réalisateur est celle du partage avec le plus grand nombre, il parle souvent lui-même de mainstream de manière complètement assumée. S'il y a bien un réalisateur qui a su mieux que quiconque faire plaisir à un large public tout en faisant preuve d'un talent et d'une originalité sans égales, c'est bien Steven Spielberg. Le héros de J.J. Abrams influence tout son travail et notre cinéaste adepte du "feel good movie" parvient avec talent à se faire une place confortable sur le grand écran. Reste à savoir s'il parviendra un jour à atteindre ce fameux mélange pop et indé auquel il aspire tant.

«On est à un moment où les studios sont manifestement bien plus prompts à s'engager sur quelque chose qu'ils savent vendre. La franchise est un mot qui jusqu'à récemment ne s'appliquait qu'aux fast-foods et qu'on utilise maintenant partout, y compris pour les films, et sans ironie. Je pense que c'est un désastre (...)» déclare-t-il encore à So Film lors d'une interview réalisée en juin.

Passé le zeste d'ironie que l'on pourrait presser de cette phrase, elle met en exergue tout le paradoxe du personnage. Travaillant lui-même au service de ces franchises, élaborant presque une légende autour de sa main-mise sur tout ce qu'il entreprend, J.J. Abrams déplore l'utilisation du mot "franchise" pour le cinéma. Joss Whedon et Christopher Nolan sont deux des figures représentatives d'un cinéma à deux visages, parfois massif, parfois indépendant, qui donnent peut-être un aperçu de son avenir ou de sa viabilité. Avec Abrams, ils représentent peut-être le salut du cinéma de franchise et du blockbusters. La puissance du Star Trek d'Abrams (comme du Dark Knight de Nolan) est qu'il parvient à donner un souffle nouveau au divertissement S-F et au space opera.

Prochaine étape sur les routes pavées des franchises : Star Wars (la nouvelle a fait quelques heureux et quelques trichophages). On connait tous la guerre sans merci que se livrent les fans de Star Wars et de Star Trek, puisque cela est chose établie, il est interdit d'aimer les deux. Pourtant J.J. arrive et donne à Internet des airs de capharnaüm ("Bow down and kiss my ring !"). Pour le réalisateur, Star Wars est une chose «si importante pour tant de gens que la clé pour avancer est de l'honorer sans révérer ce qui fut fait avant», il semblerait donc que Jéjé soit au fait de l'enjeu et de ce qu'il détient entre les mains. La production du film devrait commencer au début de l'année 2014 (une sortie pour l'été 2015 ?).

La morale de cette histoire...

L'histoire de J.J. Abrams est à la fois faite de chance, d'opportunité, de culot et de talent. Lorsque l'on restaure les films de Spielberg à 16 ans, que l'on est appelé par Monsieur Cruise en personne pour s'occuper de Mission Impossible 3 et que le second film qu'on réalise s'appelle Star Trek... il en faut.

Pour autant, la franchise Abrams, pour marquer l'histoire du cinéma, devra veiller à ne pas s'endormir sur ses lauriers. Pour ça, pourquoi pas suivre l'exemple de Steven Spielberg, son maître à penser, qui à 66 ans ne cesse de se réinventer et continue d'explorer les genres tout en éprouvant les nouvelles technologies. L'élève supposé, lui, carbure à la nostalgie. Charge à lui d'éviter que sa filmographie faite de reboots, de revivals et d'hommages finisse par sentir la naphtaline.

 

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115 commentaires
  • Alexander_R
    commentaire modéré Ah merci pour ce bon moment de rire avec cet article... Mettre JJ Abrams sur un pied d'estal c'est comme mettre Paul WS Anderson au panthéon des grands cinéastes.
    Abrams est juste la plus grande arnaque ciné de ces 10 dernières années.
    Puis le mettre en petit génie quand on sait le "peu" d'implication qu'il a eu sur Lost & Fringe, ça fait doucement rire.
    Mais bon, c'est mignon...
    2 juillet 2013 Voir la discussion...
  • CYHSY
    commentaire modéré oh non pas les petits gervais à la banane...
    3 juillet 2013 Voir la discussion...
  • CYHSY
    commentaire modéré c'est quoi un pied d'estal ? une pièce de boucherie d'un animal inconnu ?
    3 juillet 2013 Voir la discussion...
  • Alexander_R
    commentaire modéré @CYHSY ouai j'ai fait une faute en allant trop vite. ^^

    @Naginie Le problème c'est autant je reconnais l'influence de Nolan sur le ciné actuel même si je ne l'aime pas, autant Abrams n'a aucune importance, il fait des films qui sont aussitôt oublié 6 mois plus tard, qui parle encore de son Super 8 alors que l'on parle encore d'un Memento de Nolan.

    Je ne vois aucune intelligence dans le principe de la "Mystery Box" mais plus une sorte de gros foutage de gueule de branleur. Au lieu de chercher à essayer de faire de vrais scénarios, de vrais conclusion, il pose son principe de "mystery box", pose des questions, donne aucune réponse et laisse le spectateur se demerder. Principe qu'on assimilés Orci/Kurtzman & l'autre tanche de Lindelof, suffit de voir les ravages sur Prometheus.

    Je ne suis pas d'accord avec ta phrase sur le fait qu'il a compris le spectateur, comment peut on dire qu'il comprend le spectateur quand il ne fait que l'enfumer.

    J'ai plus de respect envers Paul WS Anderson qui fait certes des films de merde (qui sont pour moi des guilty pleasures) mais sans aucune prétention et sans prendre son spectateur pour un con à un Abrams...

    Puis bon, un mec qui ose dire "Je déteste Star Trek car c'était trop philosophique" et qui transforme le tout en une purge que même Len Wiseman n'oserait pas mettre en image mérite juste la lapidation.
    3 juillet 2013 Voir la discussion...
  • Brazilover
    commentaire modéré @Alexander_R Tu as complètement raison sur la mystery box c'est un principe intelligent mais extrêmement manipulateur et surtout qui est assez utile pour ne pas avoir à donner des réponses que de toute façon les scénaristes eux mêmes n'ont pas. Mais c'est vraiment qu'un défaut qu'on trouve dans les séries qu'il a produit, en particulier dans Lost, mais on ne peut pas tout lui mettre sur le dos pour cette série dont il n'a même pas écrit une ligne me semble-t-il. Par contre, au cinéma JJ est vraiment surestimé, autant j'ai adoré son Super 8 mais aussi parce que c'était un hommage au cinéma que me touche, autant ses Star Trek ne sont que des divertissements, même si très bons, et c'est vraiment dommage qu'Abrams ne se serve pas de la portée philosophique et morale de l'univers. Il y a un leger message sur le terrorisme dans Into Darkness, mais pas franchement intelligent...
    3 juillet 2013 Voir la discussion...
  • JoChapeau
    commentaire modéré Votre distinction entre divertissement et philosophie/politique/réflexion et je ne sais quoi d'autre, c'est du caca
    3 juillet 2013 Voir la discussion...
  • ElmerHunter
    commentaire modéré Y a des coups de pied d'estal qui se perdent.
    3 juillet 2013 Voir la discussion...
  • ProfilSupprime
    commentaire modéré Propos de J.J Abrams pour Star Wars 7: «Le film est tellement énorme, et important pour les gens», a-t-il déclaré, «que la clé pour continuer à aller de l'avant dans ce genre de projet, c'est d'honorer sans pour autant vénérer ce qui a été fait avant»
    Alors qu'il ne voulait pas le réaliser au début... Il sait que ce film pourrait être dangereux pour sa carrière s'il se loupe... Attendons de voir ;)
    16 juillet 2018 Voir la discussion...
  • kccinemacoms
    commentaire modéré On voit clairement qu'il aime faire des paris et voir comment ça va se passer.
    17 juillet 2013 Voir la discussion...
  • zephsk
    commentaire modéré Qu'est-ce que je peux raconter comme conneries, moi.
    13 janvier 2014 Voir la discussion...
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