Les sorties de la semaine : Sherlock Holmes 2, The Descendants, Jack & Julie...

Un casting de mâles s'impose en salle cette semaine : George Clooney, Jude Law, Robert Downey Jr. et même Adam Sandler pour l'indispensable petite touche comique. Petit tour d'horizon de ceux qu'il ne faut pas rater dès aujourd'hui sur les écrans.

Sherlock Holmes 2 : un buddy-movie explosif
Le second volet des aventures détonnantes de Sherlock Holmes et du Docteur Watson selon Guy Ritchie sort enfin en salle. La formule reste inchangée et ravira les fans du premier opus : beaucoup de ralentis, d'explosions au ralenti, de réflexions au ralenti, et euh, de courses à pied au ralenti. Pour les puristes qui ont du mal avec le ralenti et le fait que Sherlock Holmes fasse du kung-fu ce n'est pas la peine de réitérer l'expérience. Petit bonus néanmoins, l'adjonction au casting de Noomi Rapace et Jared Harris dans le rôle du némésis de Holmes, Moriarty. On retiendra cependant la belle relation entre Holmes et Watson, alors que ce dernier est sur le point d'épouser la belle Kelly Reilly, et que le célèbre inspecteur se sent plus seul que jamais. Ce qui le poussera notamment à s'immiscer dans le wagon de Watson pour célébrer sa nuit de noces en sa compagnie, déguisé en femme, pour détourner l'attention (solution un peu expéditive s'il en est). Les moeurs de l'époque selon Guy Ritchie sont définitivement étonnantes.

The Descendants : quinqua' à bout de nerfs
Du vieux beau, Clooney semble se muer aujourd'hui en papa gâteau pour les besoins de The Descendants, d'Alexander Payne, où il doit subvenir aux besoins de ses deux jeunes filles alors que sa femme est hospitalisée après un terrible accident de bateau. Le cadre est idyllique, Hawaii, l'ambiance douce-amère, surtout lorsque Clooney découvre que sa femme aurait pu avoir une relation extra-conjugale, la côte auprès des Oscars, au plus haut. L'acteur redore donc son blason, tout en continuant activement à militer sur le système politique et l'ingérence américaine (voir Les Marches du pouvoir, qu'il réalise) et se retrouve donc dans un rôle plus attachant qu'à l'accoutumée, entre papa déglingué et mari déboussolé. Et, cela semble important à signaler cette semaine, il ne semble pas avoir de problèmes avec sa virilité et ne trouve pas le besoin de se déguiser en femme.

Jack et Julie : deux fois plus d'Adam Sandler
Ah ! Encore un homme qui n'a pas peur de sa part de féminité ! Super ! Dans le dernier film de Dennis Dugan, Adam Sandler continue de péter gentiment les plombs, de fissurer sa carapace proprette et son sourire de représentant en appareils ménagers ; en effet il incarne Jack et Jill (Julie en français, personne ne sait pourquoi), frère et soeur jumeaux, qui vont devoir se retrouver pour Thanksgiving alors qu'ils se supportent difficilement. Le genre de comédie américaine qu'on adore, outrancière, braillarde, définitivement moraliste (et ça en agace certains), mais toujours extravagante. Preuve en est le casting assez impressionnant : Katie Holmes, qu'on croyait enfermée chez elle par son mari depuis des années, Gad Elmaleh en chef français, et Al Pacino dans le rôle... d'Al Pacino. C'en est trop, c'est vertigineux, ça frôle le génie ; on ne peut que fondre devant un tel défilé d'absurdités. Dennis Dugan <3

Quoi d'autre ?
Et si vous êtes plutôt d'humeur à miroiter et batifoler devant des oeuvres plus douces, et en apprécier les courbes féminines, sachez que Vanessa Paradis s'illustre dans Café de Flore, tout comme Marina Hands dans Sport de filles et Sandrine Kiberlain dans L'Oiseau. Autres conseils de la rédaction : le retour de Rabah Ameur-Zaïmeche dans Les Chants de Mandrin (nous avons eu la chance de le rencontrer, et l'entretien est à suivre très prochainement) et celui de Chantal Akerman avec La Folie Almayer. Soit du hors-la-loi et de la reconstitution du XVIIIème siècle et une adaptation de Joseph Conrad située au coeur de l'Asie du Sud-Est, entre passion dévorante et fleuve impétueux.

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Images : © Warner Bros. & © Fox Searchlight Pictures