Bellisima ?

Venise 2012 - Premier jour de compétition

Festival / Récompenses | Par David Honnorat | Le 30 août 2012 à 16h10

Cette année, Vodkaster vous fait vivre la Mostra au quotidien. Pour (presque) tout savoir sur le festival de Venise 2012 et son alléchante sélection, c'est ici pendant 10 jours en images et en mots...

Hé regarde Michael y'a Vodkaster !

C'est parti ! La 69ème Mostra s'est ouverte hier sur The Reluctant Fundamentalist de Mira Nair, film hors-compétition que nous n'avons pas pu voir pour de sombres histoires de Vaporetto... À la place, nous avons vu DES STARS et découvert Betrayal, premier film en compétition montré à la presse.

Le film du jour de la veille

C'est un truc vieux comme les festivaliers les plus grabataires, on désigne rarement les films par leurs titres. À Venise cette année, nous verrons "le De Palma", "le Malick", "le Assayas" ou "le Bellochio" et nous hésiterons peut-être à nous faire "le Kad Mérad" (déjà sorti en France), mais je dois bien confesser que nous ne parlions pas du film russe de 2h qui à ouvert notre Mostra comme du "Serebrennikov".

Ne rien connaître d'un film, pas même le nom de son auteur, avant le début de sa projection reste l'un des grands plaisirs des festivals de cinéma. La compétition vénitienne s'ouvrait donc pour nous comme elle s'était terminée l'année dernière avec le sacre russe du Faust de Sokourov : à l'est.

Betrayal de Kirill Serebrennikov - Adultère à terre

Betrayal de Kirill Serebrennikov c'est l'histoire de russes qui jouent au docteur. Cette fable un peu simpliste, qu'on doute de voir un jour sortir en France, nous plonge dans une intrigue absurde et stylisée. Un homme consulte une femme médecin qui lui annonce que son mari la trompe... avec sa femme. Plus tard le couple adultère tombera du balcon en plein ébats, laissant le lit chaud aux cocus qui ne manqueront pas d'en profiter.

Avec parfois des allures de film de designer, Betrayal promène son érotisme coquet dans une Russie à l'architecture éthérée. Les tromperies sur papier glacé sont aussi l'occasion de multiples expérimentations visuelles parfois assez réussies faites de jeux de miroirs et d'élégants contre jour. Les apparences elles aussi sont trompeuses. Pour autant, la narration particulièrement déroutante tourne longtemps à vide. En plaisantant avant le film sur ce que nous supposions découvrir, certains d'entre nous craignaient le film d'époque en noir et blanc dans la tourbe. Si le premier plan nous a rassuré à ce sujet, nous ne doutions pas encore que le récit serait à ce point boueux.

Au final, la fable - qui évoque par moments le charme inquiétant du Chabrol des Biches ou de La Femme infidèle - manque surtout d'ampleur. Petite chose qui essaie beaucoup et se plante pas mal pour nous dire, en substance, qu'en amour il ne faut pas négliger le coeur.

Pic of ze day

Michael Mann président du jury nous a fait l'honneur de s'approcher tout près de nous juste avant la cérémonie d'ouverture. Le voici en photo :

La scène du jour : Téton musical

Chaque jour nous parlerons d'une scène qui a retenu notre attention dans l'un des films projetés. Comme nous n'avons pu voir qu'un film le premier jour, c'est également à Betrayal que revient l'honneur de cette rubrique.

Ça se passe dans la tête d'une commissaire. Elle lit la déposition du mari jaloux qui avoue sur papier avoir aidé un peu à ce que le balcon cède sous le poids des amants. Fébrile, elle imagine la scène torride. Le couple nu déborde du lit et se lève pour déporter son affaire jusqu'à la fenêtre. Sa poitrine, alors plaquée contre la vitre, glisse et colle. Sur le carreau, le téton dessine une forme abstraite dans la buée qu'il accompagne d'une étonnante musique. Erotisme coquet, disions-nous.

L'instant people

La belle Kate Hudson était sur le tapis rouge accompagnée de son compagnon, un certain Matthew Bellamy, leader d'un petit groupe de rock anglais, Muse. Nous, dès que ça sort du ciné...

Glamourama

Venise c'est aussi la beauté. Le remous léger des vagues sous le soleil brisé en milles éclats. Venise c'est le marbre blanc et les briques rouges. C'est le dédale grisant de ses petites rues charmantes. Venise c'est aussi Naomi. Tout simplement.

Bon. Maintenant on vous laisse, "le Mérad" nous attend.

Photos : © David Honnorat

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