Chaud devant

Fantasmes de Chang Sun-Woo s'invite au Sexy Mardi

Sexy mardi | Par Hélène Chevallier | Le 14 décembre 2010 à 18h52
Tags : sexe

Alors que vous vous remettez à peine des extraits de la somptueuse Jessica Alba sous la douche, le Sexy Mardi est déjà de retour. Sexy Mardi qui pourrait parfaitement s'abstenir de son « y » cette semaine tant les images sont crues et explicites. Vous bouillonnez d'impatience et d'excitation et vous avez bien raison? La scène du jour est tirée du film sulfureux de Chang Sun-Woo, Fantasmes. Lycéenne de dix-huit ans, Y s'est promis de perdre sa virginité avant la fin de ses études. Woori, sa meilleure amie, a le béguin pour J, un sculpteur âgé de trente-huit ans. Y ressent une attirance pour lui dès leur première rencontre. Devenus amants, ils taquinent les limites du plaisir et de la douleur ?

Interdit en Corée du Sud pour pornographie, le film sort en France au début de l'été 2000 dans un climat particulièrement houleux : la redoutée (redoutable, le choix vous appartient) Virginie Despentes présente alors son long-métrage Baise-moi. Détendez-vous ? extrait !


Séance de fouet extrait de Fantasmes

Fantasmes aborde différents sujets brûlants relatifs à la sexualité de manière crue et réaliste. Les pratiques sadomasochistes auxquelles s'adonnent les protagonistes pimentent leurs relations intimes et ils explorent ainsi de nouvelles formes de plaisir à la limite de la douleur. La scène parle d'elle-même et je ne vais pas vous faire un cours sur le SM, pas à vous, les coquins du mardi. Désir difficilement avouable , J explique en voix-off : « J'ressentais une douleur insupportable mais aussi du plaisir », phrase qui rappelle indéniablement les écrits biographiques, fondateurs du genre, de Jean-Jacques Rousseau. L'écrivain cherche à comprendre les origines du plaisir éprouvé lorsque Mlle Lambercier lui inflige ce qu'il nomme tendrement « la punition des enfants » : « et ce qu'il y a de plus bizarre est que ce châtiment m'affectionna davantage encore à celle qui me l'avait imposé. Il fallait même toute la vérité de cette affection et toute ma douceur naturelle pour m'empêcher de chercher le retour du même traitement en le méritant; car j'avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m'avait laissé plus de désir que de crainte de l'éprouver derechef par la même main. » (Les Confessions, Livre I). Le souvenir de l'enfance semble évident et même souligné par le personnage : « comme s'il avait retrouvé son enfance ».

La transition est faite par la jeune femme « Comment s'est devenu grand », phrase qui atteste du plaisir pris par J lors de cette petite séance de coups de fouets. Le rapport de domination, intrinsèquement lié au concept sadomasochiste, instauré entre les deux partenaires, s'intensifie dans la seconde partie. Indifférente et impassible, Y joue intensément son rôle de dominatrice en posant des conditions au plaisir par l'occurrence « si ».

Le cinéma regorge de scènes de punition : récemment Blake Lively a reçu de généreuses fessées dans Les vies privées de Pipa Lee. Mais comment oublier cet extrait de Belle de Jour de Luis Buñuel avec une Catherine Deneuve plus belle que jamais... Savourez !


Babette j'la prends, j'la fouette extrait de Belle de jour
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