un cri sans fin

The Silent House au Nouveau Latina pour Panic ! Cinéma

Séquence Panic | Par Hugues Derolez | Le 4 mars 2011 à 18h10

Les séances de Panic ! Cinéma sont souvent l'occasion de rigolades à gorge déployée entre gens de bonne compagnie. Les tripes fusent, les dialogues stupides aussi, et on se prend vite au jeu d'une projection très décontractée. Comme ces joyeux drilles détestent la routine, cette semaine sera programmée The Silent House, un film d'horreur uruguayen que vous pourrez découvrir en avant-première avant sa sortie le 16 mars. La séance aura lieu samedi 5 mars au Nouveau Latina, à minuit.

L'histoire du film est certes simpliste mais elle a le mérite de faire dans l'efficacité. Laura et son père doivent retaper une maison de campagne perdue sur la demande du propriétaire qui aimerait la mettre en vente au plus vite. Avant d'entamer les travaux ils doivent tout d'abord y passer la nuit (bien évidemment). Tout semble calme mais très vite des bruits étranges se font entendre, à l'extérieur puis au premier étage de la maison. Laura et son père vont alors se perdre et poursuivre des présences tout aussi mystérieuses qu'inquiétantes. Poupée, rire d'enfant, armes tranchantes, tous les éléments sont réunis pour réussir le cocktail du film de suspense terrifiant et sanguinolent.

Mais l'intérêt de The Silent House ne réside pas dans son histoire. Remarqué au Festival de Cannes, apprécié au dernier Festival de Gérardmer, le film offre un concept innovant : offrir un film d'horreur filmé en plan-séquence et avec un appareil photo. Oui oui, aucune coupe, aucune ellipse, le film se déroule d'une traite pour vous enfoncer avec force dans l'horreur, physique et psychologique. On ne peut s'empêcher de penser au carton [Rec], film d'horreur espagnol tourné caméra à l'épaule, qui a influencé beaucoup de nouveaux projets horrifiques.

Ce procédé du film en plan-séquence se retrouvait déjà dans La Corde d'Alfred Hitchcock ou encore L'Arche Russe de Alexandre Sokourov. C'est pourtant la première fois qu'il est utilisé dans le cadre d'un film d'horreur. La technique peut faire sourire mais est habilement utilisée. On sait néanmoins qu'Hithcock déjà, pour des raisons de longueur de bobine, camouflait judicieusement la coupe entre plusieurs plans-séquences montés les uns après les autres. Et même s'il en est encore de même aujourd'hui, une performance artistique et d'acteur aussi soutenue tenant presque de l'impossible, le spectateur n'y voit que du feu et c'est tout ce qui compte.

Tourné avec quatre francs six sous - l'éternel cheval de bataille du film d'horreur qui veut faire peur avec ce qu'on ne voit pas - le film impressionne par sa maîtrise. Plongé dans le noir, alerte à chaque son ou vibration, on s'attend à frissonner derrière chaque porte, chaque recoin. L'idée du plan-séquence aura vertu de valeur ajoutée pour une recette qui fonctionne toujours très bien mais qui ne fait pas toujours preuve d'une grande originalité. Preuve de la qualité du film, le réalisateur américain Chris Kentis (notamment respecté pour Open Water) aurait déjà terminé un remake. Une coutume désormais incontournable qu'on regardera avec méfiance.

The Silent House étant présenté en avant-première française il serait dommage de s'en priver ! On vous attend donc avec votre couette, votre lampe-torche et tous les ustensiles adéquats pour effrayer son voisin. Ce sera samedi 5 mars, au Nouveau Latina. La séance débute à minuit.

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