first person shooter

Tout savoir sur... Sucker Punch, de Zack Snyder

Garanti sans spoiler ! | Par Marie Piot, Hugues Derolez | Le 30 mars 2011 à 12h12

Chaque semaine, on se penche pour vous sur le film qui fait l'événement. Comment est monté le buzz ? Pourquoi le film est incontournable ? Que faut-il savoir pour briller dans la file d'attente ? On vous dit tout sans trop en dévoiler dans notre rubrique « Garanti sans spoiler ! ».

Ce qu'il faut savoir
Dans les années 1950, Baby Doll (Emily Browning), une jeune fille de vingt ans, se voit internée par son terrible beau-père après un accident. Très vite, elle comprendra que la seule issue hors de l'hôpital se trouve dans son esprit. Elle convainc quatre autres jeunes filles de l'aider dans sa quête. Elles devront affronter de fantastiques chimères, dragons et samouraïs, pour trouver les clés qui leur ouvriront les portes vers la réalité, une liberté retrouvée. Combats titanesques, réalité parallèle, et surtout jeunes filles armées aux airs de poupées : Sucker Punch est un mélange d'univers les plus variés, entre manga et film catastrophe, servi par une imagerie unique.


You have all the weapons you need extrait de Sucker Punch

La scène dont tout le monde parle
Difficile de n'en garder qu'une seule tant l'ensemble vise à marquer durablement votre rétine, une surenchère d'explosions, de flammes, de lames qui s'entrechoquent et de mitraillettes qui vrombissent. L'une d'elle voit pourtant le groupe d'héroïnes affronter l'une des créatures les plus impressionnantes du fantasme geek : un dragon géant, sorti de nulle part, s'acharnant contre un avion lourdement armé. David contre Goliath en somme. Si vous avez toujours rêvé de voir de belles jeunes filles en fleur mettre une déculottée à des horreurs qui font plusieurs fois leur taille, Sucker Punch est fait pour vous.


Gros dragon extrait de Sucker Punch

L'analyse qui fuit la réalité
Que l'on soit aficionados des effets visuels très personnels de Zack Snyder ou à l'inverse peu enclin à les apprécier, difficile de nier l'évidence : voilà un réalisateur qui tente par tous les moyens de nous en mettre plein la vue. Après avoir bousculé l'histoire avec 300 et dépeint un univers de superhéros décadent et sans lumière dans Watchmen, Snyder nous transporte cette fois-ci dans les méandres de l'esprit d'une jeune fille à l'imagination poussive. Internée en asile psychiatrique et en passe d'être lobotomisée, Baby Doll se met en quête d'une liberté désespérée pour elle et ses compagnes de geôle.

A la manière (très délayée cependant) d'Inception, Sucker Punch condense trois « réalités », qui, telles des strates, se superposent simplement dans la chronologie de l'histoire. Premiers plans, et la « vraie » réalité s'ouvre devant nos yeux. Le trait est gras et les couleurs ternes, à l'image de cette vie lugubre et de cet asile plus que sordide, établissement rappelant avec force les grilles menaçantes de l'asile d'Arkham, Gotham City. En référence aux super héros que le cinéaste apprécie tant (après Watchmen, il s'attaque au reboot de Superman) ? A n'en plus douter.

Loin de ce monde de spleen et sans soleil, les filles de l'asile, sous le regard bienveillant mais sévère du docteur Vera Gorski, s'évadent par la pensée vers un univers de coulisses, de strass et de paillettes. Mais là aussi, nulle issue possible et le quintette devient groupe de performeuses affriolantes, sous la coupe de Blue Jones, vaurien costumé. Pour s'en sortir, il va falloir danser. C'est par le pouvoir de ses sensuelles ondulations que Baby Doll peut entamer son onirique excursion, composée de tableaux poétiques pour certains, ridicules pour d'autres. Une référence affichée à Brazil.

Par le choix de ses actrices, Zack Snyder met en scène une équipe composée de femmes-enfants au costume inhérent à leurs personnalités respectives, et de fait, exhibe les archétypes du girl power. Légèrement vêtues, ces demoiselles manient épées et mitraillettes avec brio, leur bravoure en bandoulière. Par le choix de son sujet et les associations de tableaux, Snyder joue au maître de l'heroic-fantasy tout en marquant ses références au Manga et à la comédie musicale. Les projecteurs n'illuminent plus les danseuses dans un cabaret devant les yeux révulsés d'un politicien boursouflé, mais les champs de batailles dynamités par de tumultueuses héroïnes que rien n'arrête.

En définitive, Sucker Punch nous offre du grand spectacle, nous en met plein les mirettes voire aveugle de paillettes avec ce condensé esthétisé d'effets spéciaux. Orienté punk, les différents univers explorés constituent dans leur essence une forme de fétichisme des thèmes de fond qu'ils constituent. Nazis, dragons, ville futuriste, Zack Snyder, en bon touche à tout, nous soumet une version minimaliste des plus gros clichés d'aujourd'hui, rehaussée d'une morale simpliste et désuète. Libre à vous par la suite de jouer le jeu ou non.


Plan d'évasion extrait de Sucker Punch

Les 3 bonnes raisons d'y aller

  • Des scènes de grand spectacle à couper le souffle.
  • Un casting féminin, sensuel et combattif.
  • Une quête désespérée et passionnante pour retrouver la liberté, zigzaguant entre différents niveaux de réalité.

Revue de web


The bunker is this way extrait de Sucker Punch

L'anecdote qui tue pour briller en société
La belle rousse Emma Stone, star de Supergrave et Zombieland, devait incarner Amber, le rôle aujourd'hui tenu par Jamie Chung. Elle décida cependant de couper court aux négociations pour jouer dans la comédie romantique et affriolante Easy A, ce que certains regretteront. Elle la première, au vu du très relatif succès d'Easy A face au poids lourd d'audience qu'est Sucker Punch ?

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