Alain Soral

Acteur, réalisateur
Né à Aix-les-Bains le 2 octobre 1958
Connu pour...

Biographie de Alain Soral

Issu d'une famille savoyarde, Alain Soral passe sa prime enfance dans la cité des Merlettes à Annemasse. Sa famille s'étant établie à Meudon, il est inscrit au collège Stanislas. Alain Soral semble entretenir une forme d'ambiguïté concernant d'éventuelles origines juives, en ne confirmant ni de démentant l'assertion, notamment lors d'une interview donnée à la radio parisienne Ici et Maintenant !.
En 1976, à sa majorité, après une adolescence « marginale » à Grenoble, il revient à Paris et participe au mouvement punk dont il adopte le mode de vie, exerçant durant deux ans divers « petits boulots » (chantiers, convoyages, etc.) avant d'être reçu aux Beaux-Arts.
Il est ensuite recueilli dans une famille d'universitaires et est admis comme élève-stagiaire à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), où il suit notamment les cours de Cornelius Castoriadis.
Il enseigne la sociologie du vêtement à ESMOD.
Alain Soral a pratiqué assidument la drague de rue au cours de sa jeunesse. Il revendique un nombre élevé de conquêtes féminines. Cette expérience a nourri une réflexion sur la drague, les femmes, les rapports de classes qu'il expose dans ses écrits. Soral a perfectionné sa technique de drague en suivant un certain « Laurent le Kabyle », autre dragueur des rues. Par ailleurs, c'est en draguant qu'il fit la connaissance de celle qui deviendra sa femme, à Ibiza.
La lecture de Karl Marx et des auteurs marxistes -- plus particulièrement Georg Lukács, Henri Wallon, Georges Politzer, Lucien Goldmann et surtout Michel Clouscard --, mais aussi l'expérience acquise dans sa jeunesse, ont profondément influencé ses écrits, qui sont parfois présentés comme ceux d'un sociologue, fonction qu'il revendique.
Il travaille dans le journalisme à partir de 1979.
Dans les années 1980, Soral évolue dans les milieux culturels et mondains parisiens : « J'ai dîné avec Jack Lang, Robert Bresson, Salvador Dali, j'ai connu Andy Warhol, Roland Barthes, Jean Baudrillard, etc. ». Son intérêt se porte à cette époque sur la mode : en 1984, il cosigne son premier ouvrage : Les mouvements de mode expliqués aux parents, avec Hector Obalk et Alexandre Pasche. Plus tard, il publie un nouvel ouvrage sur ce thème, intitulé La Création de mode. Dès le début des années 1990, il se concentre sur le thème de la drague et de la féminisation de la société, avec un premier roman largement autobiographique : La Vie d'un vaurien, puis l'essai Sociologie du dragueur, Éditions Blanche, 1996, qui connaissent un certain succès. Il fait alors ses premières apparitions télévisées dans les émissions de Mireille Dumas et joue son propre rôle au cinéma dans Parfait Amour, de Catherine Breillat.
Alain Soral se présente comme un républicain universaliste d'inspiration marxiste et adhère, début 1990, au Parti communiste français (cellule Paul-Langevin). Aux côtés de Marc Cohen, il anime ainsi pendant cette période le Collectif communiste des travailleurs des médias (dit aussi « cellule Ramón-Mercader »), faisant paraître le bulletin La Lettre écarlate. Après avoir fait campagne pour le non au référendum sur le traité de Maastricht de septembre 1992, il participe en mai 1993, avec le même Marc Cohen, rédacteur en chef de L'Idiot international de Jean-Edern Hallier, à la rédaction de l'appel « Vers un front national », signé Jean-Paul Cruse -- ancien membre de la Gauche prolétarienne, membre du collectif et délégué SNJ-CGT de Libération, dont il est l'un des fondateurs -- et publié en première page de L'Idiot . Cet appel, prenant acte de la « destruction précipitée de la vieille gauche », propose « une politique autoritaire de redressement du pays », rassemblant « les gens de l'esprit contre les gens des choses, la civilisation contre la marchandise -- et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde sous les ordres de Wall Street, du sionisme international, de la bourse de Francfort et des nains de Tokyo » et appelle, pour « forger une nouvelle alliance », à la constitution d'un « front » regroupant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes », un nouveau front pour « un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel ».
Une polémique naît alors sur l'existence de convergences « rouges-bruns ». Le 8 juillet 1993, le collectif se plaint, dans un communiqué, du procès fait à Marc Cohen visant « à interdire tout débat politique, liant la question de la souveraineté nationale, contre l'hégémonie américaine, et les valeurs historiques du mouvement ouvrier international. »
Alain Soral quitte ensuite le PCF par opposition à l'abandon de son contenu révolutionnaire, tout en continuant à se définir comme marxiste.
Il pourfend dans ses livres ce qu'il juge relever du communautarisme et s'en prend vivement aussi bien aux mouvements homosexuels ou féministes qu'aux associations se disant représentatives de la communauté juive, dans des termes qui se veulent souvent provocateurs. Il a notamment écrit : « En France, tous les communautarismes montants : gay, islamique... se créent et se renforcent par imitation, hostilité et opposition au communautarisme judéo-sioniste, dont le statut privilégié constitue la jurisprudence communautaire sur laquelle s'appuient leurs revendications face à la République. » À ce sujet, il préface en 2006 l'ouvrage d'Anne Kling, La France LICRAtisée, accusant la Licra de participer de ce « communautarisme judéo-sioniste ». Pour Alain Soral, la montée des communautarismes en France est dangereuse pour la République et constitue une atteinte au principe d'universalité républicaine, car, à sa conception « fait d'histoires comparées, de métissages, de transformations », elle tendrait à substituer « un débat réduit à la compétition victimaire. Soit l'Histoire ramenée à l'éternelle persécution des femmes, des pédés, des Arabes, des Noirs, des juifs... » Dans son analyse de la société contemporaine, il démonte les mécanismes de ce qu'il appelle l'« idéologie du désir », promue par l'omniprésence de la publicité, les journaux féminins et le phénomène de « starisation ». Il a vivement critiqué certains mensuels féminins qui, selon lui, transforment les consciences et relèguent la femme au statut de « femme-objet » consommatrice. Il explique que le système s'accommode très bien d'une situation où les femmes travaillent et consomment et que le féminisme, vu sous cet angle, n'est pas forcément un mouvement de libération, mais un « allié objectif » du capitalisme.
Lors du débat sur la laïcité à l'école, il a comparé notamment le voile et le string. Le string, nouveau type de vêtement émergeant de la « société du désir », serait un avatar d'un système qui, au lieu d'émanciper les femmes, les relèguerait au statut d'objets et/ou de marchandises.
Alain Soral est par ailleurs très critique de l'évolution du cinéma français depuis la Nouvelle Vague. Selon lui, le cinéma réaliste a disparu, sous les effets conjugués de la montée en puissance de la subvention par l'État des films dits « d'auteur », qu'il qualifie de « nombrilistes », et qu'il oppose au cinéma réaliste français, aujourd'hui disparu, qu'incarnaient notamment Marcel Carné, Julien Duvivier et Henri-Georges Clouzot, ou au néoréalisme italien qui mettait en scène la réalité sociale et ses oppositions de classes.
À la suite de la sortie de son dernier roman, CHUTe ! : Éloge de la disgrâce, le 6 avril 2006, Alain Soral affirme vouloir prendre temporairement de la distance avec l'écriture pour se plonger dans l'action, en particulier politique. Du 27 au 30 août 2006, il fait ainsi partie -- avec Dieudonné, Thierry Meyssan, Ahmed Moualek (président de l'association La Banlieue S'exprime), Marc Robert (Marc George) et Frédéric Chatillon (ancien responsable du Groupe union défense dans les années 1990) -- de la délégation qui se rend au Liban, puis en Syrie. Cette délégation rencontra notamment le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun, opposant libanais, et, lors d'un passage à Damas, Hugo Chávez, président du Venezuela.
Durant l'automne 2005, il avait rejoint l'équipe de campagne du Front national, où il est chargé des affaires sociales et du problème des banlieues. Ce ralliement fut toutefois révélé tardivement par l'intéressé (environ un an après), lors d'un entretien paru sur Internet le 29 novembre 2006. Soral explique alors sa démarche en affirmant que le Front national constitue le seul parti qui lutte efficacement contre la « déferlante capitaliste et ultralibérale ». Son itinéraire, du Parti communiste au Front national, le ferme nationalisme qu'il revendique, ainsi que ses proclamations « national-républicaines », voire national-révolutionnaires, ont pu parfois le faire comparer à Jacques Doriot, communiste passé au fascisme (Soral réfute toutefois clairement le nationalisme de type impérialiste qui caractérisait à certains égards le fascisme). D'autres, comme le journaliste Claude Askolovitch, en font le tenant d'un « lepéno-marxisme », notion à rapprocher du « gaucho-lepénisme » évoqué par Pascal Perrineau en 1997. En mars 2007, il a reconnu avoir voté pour Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l'élection présidentielle française de 2002, après avoir néanmoins été tenté de porter sa voix sur Jean-Pierre Chevènement au premier tour.
Le 24 février 2007, il s'engage politiquement dans la campagne présidentielle française de Jean-Marie Le Pen en étant présent, aux côtés de celui-ci et de sa fille, Marine Le Pen, à la convention présidentielle du Front national. Il aurait été par ailleurs un des auteurs du discours prononcé par le président du Front national à Valmy le 20 septembre 2006.
Le 8 mars 2007, le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, refuse de débattre avec lui lors de l'édition du 11 mars de Ripostes, présentée par Serge Moati. Dans un communiqué, il s'en explique ainsi :
Alain Soral réagit à cette « désinvitation » et aux propos d'Olivier Besancenot dans un entretien avec le blog du livre Ils ont tué la télé publique, puis par l'intermédiaire d'une vidéo sur Dailymotion et enfin d'un communiqué sur son site :
Le 22 avril 2007, lors de la soirée électorale salle Équinoxe, après le net recul de Jean-Marie Le Pen à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, Alain Soral, visiblement déçu, déclare : « Le Pen méritait la France mais je ne suis pas sûr que la France méritait Le Pen » et annonce qu'il va voter Ségolène Royal. Bien qu'il reconnaisse son programme « économico-social » (notamment la part protectionniste de celui-ci, le candidat de l'UMP ayant à plusieurs reprises évoqué la nécessité d'une « préférence communautaire ») dans celui de Nicolas Sarkozy qui l'aurait « plagié » (« Quand il parle de son projet pour gagner le deuxième tour, c'est à 90 % le programme du Front, et le programme de cette campagne... »), il affirme qu'il n'appliquera pas ce programme « patriote », le candidat étant selon lui « libéral-sécuritaire » : « Ce type-là ne peut pas être à la fois l'agent de tous les lobbys financiers internationaux les plus puissants et, en même temps, quelqu'un qui va faire une économie patriote. C'est incompatible... »
Parallèlement à son engagement au FN, Alain Soral a lancé en juin 2007 son propre mouvement, appelé Égalité et Réconciliation (E&R), autour de personnes désireuses de rassembler les « patriotes sociaux » au sein et au-delà du Front national. Une partie notable de son action en son sein consiste à tendre la main à la population d'origine arabo-musulmane au nom d'un nationalisme non-raciste qui serait en mesure de contrer la propagande sur le « choc des civilisations » (jeu du « Système » selon Soral).
Le 18 novembre 2007, à l'occasion du congrès national du Front national à Bordeaux, Alain Soral, qui n'était pas candidat, a été nommé au comité central par Jean-Marie Le Pen, réélu Président du parti.
Le 19 août 2008, il annonce sa candidature à l'investiture comme tête de liste du Front national aux élections européennes de 2009 en Île-de-France.
Quelque six mois plus tard, le 1er février 2009, il décide de quitter le FN suite à sa relégation à une « place d'honneur » sur la liste. Il n'a pas admis que Jean-Michel Dubois -- vice-trésorier du Front national et membre du comité central depuis 1994 -- lui soit préféré comme tête de liste, mais aurait, selon lui, accepté d'être deuxième derrière Marie-Christine Arnautu. Accusant Marine Le Pen et Louis Aliot de s'être opposés à sa candidature et de chercher à « virer tous les opposants authentiques au système, qu'ils proviennent de la vieille droite des valeurs ou de la vraie gauche sociale », et vilipendant « la bande à Marine » qu'il voit comme un « agglomérat de multi-transfuges, de marchands du Temple et de cage aux folles », il témoigne des profondes divergences apparues depuis près de deux ans au sein du Front national et ayant conduit au départ de plusieurs personnalités de ce parti, tels Carl Lang et, plus récemment, Martine Lehideux et Martial Bild. Tout en saluant Jean-Marie Le Pen, « homme facétieux et délicat », il qualifie le FN d'« étrange et charmante PME familiale bientôt vendue aux multinationales par l'héritière » où il a néanmoins « rencontré les meilleurs des Français. Les mêmes, à peu près d'ailleurs, que j'avais connus au PCF d'avant Marie-George Buffet ».
En réponse, Marine Le Pen, constatant dans un communiqué qu'elle «  devenue depuis quelques mois le bouc émissaire de toutes les ambitions déçues, de toutes les investitures non obtenues, de tous les égos malmenés », déclare que : « Alain Soral ressemble à trop d'immigrés qui arrivent en France, qui profitent de l'hospitalité des Français mais refusent de s'intégrer, de renoncer en partie à leur culture, à leur mode de vie. (...) Alain Soral, "immigré politique", s'est comporté ainsi au Front depuis son arrivée, cherchant à imposer de force "sa ligne", son vocabulaire, sa culture communiste, donnant des leçons et injuriant ceux qui ne partagent pas ses obsessions. »
De son côté, Alain Soral l'ayant qualifié de « libéral atlanto-sioniste » et de « débile et bègue » et un article non signé sur le site web d'Égalité et Réconciliation ayant mis en doute ses qualités personnelles et professionnelles, Jean-Michel Dubois dépose plainte contre les responsables d'E&R pour « injures et diffamation » puis abandonne son action. Il déclare en effet que les propos injurieux à son encontre sont la « marque du dépit de Soral » et qu'il est « inutile de lui faire de la publicité ».
Interrogé sur ses projets futurs, Alain Soral a annoncé qu'il allait se « remettre à écrire » et mener un projet d'opposition avec Dieudonné en vue d'« aider à la prise de conscience des gens ». Fin avril, il répond à l'appel de ce dernier en vue de mener une « liste antisioniste » en Île-de-France pour les européennes, liste sur laquelle il figure en 5e position (cf. infra).
Malgré son départ rapide, le passage au Front national d'Alain Soral lui aura permis de s'assurer des relations et d'amorcer des actions : outre Égalité et Réconciliation, il est devenu « conseiller à la rédaction » du journal Flash (où il tient un « bloc note »), dès sa fondation en octobre 2008 par d'anciens collaborateurs de National-Hebdo.

Filmographie de Alain Soral

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