Depuis six mois déjà, les salles obscures sont vides, mais l’espoir renaît et c’est officiel : les cinémas (mais aussi les musées, théâtres et salles de spectacles) devraient rouvrir dès le 19 mai prochain, suivant le plan de déconfinement progressif annoncé par le chef de l’Etat dans une interview accordée au Parisien (ainsi qu'aux titres de la presse quotidienne régionale). Ces informations corroborent donc l'hypothèse d'une ouverture simultanée de tous les lieux de culture, et non par étape comme envisagé parfois. Ne crions toutefois pas victoire : selon l’évolution du contexte sanitaire, ces mesures sont susceptibles d’être à nouveau reportées. Par ailleurs, l’imposition d’une jauge progressive n'est pour le moment pas confirmée par le Président lui-même mais a été évoquée par certaines sources proches (35% d’abord, puis 65% trois semaines après et enfin 100% courant juillet) : les spectateurs risquent de se bousculer au portillon... D’autre part enfin, l’heure du couvre-feu sera une première fois repoussée à 21h puis 23h à partir du 9 juin : l’occasion pour ceux qui travaillent de profiter d’une séance aux alentours de 20h, avant l’été. Reste un épineux problème : comment défaire le nœud de films prêts à sortir après plus d’un semestre d’embouteillage ? Radu Mihaileanu, vice-président de l’ARP, apporte quelques éléments de réponse. En ce qui concerne “le menu de réouverture” - d’après les quelques bruits de couloirs - la carte sera principalement française : Adieu les cons d’Albert Dupontel ainsi qu’ADN de Maïwenn devraient bénéficier d’une ressortie ; L’Étreinte de Ludovic Bergery (avec Emmanuelle Béart), pourrait également connaître le chemin des salles dès le 19 mai. Du côté des (presque) certitudes : Mandibules, de Quentin Dupieux, sera également sur les écrans dans trois semaines, (comme l’a posté lui-même le cinéaste sur Twitter) ainsi que Slalom, de Charlène Favier. Délicieux, d’Eric Besnard, Tom & Jerry de Tim Story et Envole-moi de Christophe Barratier sont également au planning (mais susceptible d’être modifié). Notons enfin la ressortie en version restaurée de The Wicker Man (1973) de Robin Hardy. Voilà : en attendant d’avoir plus de certitudes, on vous souhaite un peu en avance (et en croisant les doigts) de belles vraies séances de cinéma.