“ Dissection réaliste sans concession du déchirement du sens & de l'abandon de conciliations. À la crête de l’espoir, l’horreur des humanisés. ”— Ochazuke 4 juillet 2019
“ Dissection réaliste sans concession du déchirement du sens & de l'abandon de conciliations. À la crête de l’espoir, l’horreur des humanisés. ”— Ochazuke 4 juillet 2019
commentaire modéré@Ochazuke C'est le ton général de Rossellini, du moins à cette époque (car je n'ai pas tout vu de lui) : revoir le terrible "Allemagne année zéro" ou le moins connu "Amore", cette fois intimiste mais où règne la cruauté du destin et des situations (en deux récits distincts : l'abandon d'une femme aimante et son cri déchirant lancé lors d'échanges téléphoniques -qui pour nous ne sont que monologues- ; puis dans la seconde histoire, le rêve éveillé d'une autre femme, misérable, bafouée et isolée). A noter les rôles splendides d'Anna Magnani. Comme tu le dis, "tout est vain", mais pire encore : tout est douleur...
commentaire modéré
Oui c'est impressionnant, je m'attends toujours en voyant les films italiens des années 40-50 à y trouver du Fellini que j'adule, et n'y retrouver cette petite lumière (si petite parfois) humaniste me ramène à ce réel crevard et sans pitié où le Verbe même n'a plus de sens. Une autre vision du monde par ceux qui ont connu une autre histoire sans doute...
commentaire modéré@Ochazuke Il y a, comme tu le dis, les marques d'une histoire alors récente dans Paisa (la seconde guerre mondiale) mais attention, une toute autre ambiance, des années plus tard, peut également, cette fois sous le masque de l'ironie, du futile ou du grotesque (Fellini ?), dissimuler un tragique profond, ou même du nihilisme sans espoir (ce qui est pire que le tragique, car ce dernier, sous d'infinies douleurs, peut malgré tout laisser une place à la grandeur humaine…)
“ Moins émouvant que Rome ville ouverte, Paisa impressionne par son ambition de peindre, en 6 tableaux, l'âme d'un pays meurtri par la guerre. ”— Eforie21 octobre 2020
commentaire modéré@jroux86 Oh oui, il mérite lui aussi d'être vu. Noël approchant, je signale un beau coffret "Roberto Rossellini, Trilogie de la guerre" (Rome ville ouverte / Paisa / Allemagne année zéro) chez blaq out, avec de nombreux suppléments.
“ La tragédie d’une Italie ruinée par la guerre‚ une description crue de la réalité sans lyrisme ni pathos par le grand maître du néoréalisme. ”— georges.b1 9 mars 2019
Paisa fixe six moments de la liberation du sol italien pendant la campagne 1943-1944 et campe en six courtes nouvelles filmées le climat héroïque, ou pitoyable, dans lequel elle s'accomplit.