Ciné-Club

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Liste de 45 films par elge
| 2723 vues  | 30 personnes ont aimé

C'est la programmation de mon petit mais vigoureux ciné-club de campagne (1 film par mois, sauf : décembre et les 2 mois de "grandes vacances").

Saison 1:
- « Quai des orfèvres », Henri Georges Clouzot
- « Le salaire de la peur », Henri Georges Clouzot
- « Les Diaboliques », Henri Georges Clouzot
- « Viridiana », Luis Buñuel
- « Belle de jour », », Luis Buñuel
- « Le charme discret de la bourgeoisie » », Luis Buñuel
- « La strada », Federico Fellini
- « La dolce vita », Federico Fellini
- « Amarcord », Federico Fellini

Saison 2 :
• « New-York Miami », Frank Capra
• « Vous ne l’emporterez pas avec vous », Frank Capra
• « La vie est belle », Frank Capra
• « La sirène du mississipi », François Truffaut
• « L’enfant sauvage », François Truffaut
• « La nuit américaine », François Truffaut
• « M le maudit », Fritz Lang
• « Furie » », Fritz Lang
• « Les contrebandiers de Moonfleet », Fritz Lang

Saison 3 :
• « L’armée des ombres », Jean-Pierre Melvile
• « Le samouraï », Jean-Pierre Melville
• « Le cercle rouge », Jean-Pierre Melville
• « Les enchainés », Alfred Hitchcock
• « Sueurs froides », Alfred Hitchcock
• « La mort aux trousses », Alfred Hitchcock
• « La bête humaine », Jean Renoir
• « La règle du jeu », Jean Renoir
• « French cancan », jean Renoir

Saison 4 :
• « La bataille du rail », René Clément
• « Jeux interdits », René Clément
• « Plein soleil », René Clément
• « Les amants diaboliques », Luchino Visconti
• « Le guépard », Luchino Visconti
• « Mort à Venise », Luchino Visconti
• « Eve », Joseph Mankiewicz
• « La comtesse aux pieds nus », Joseph Mankiewicz
• « Le limier », Joseph Mankiewicz

Saison 5 :
• « Le jour se lève », Marcel Carné
• « Les visiteurs du soir », Marcel Carné
• « Les tricheurs », Marcel Carné
• « Les fraises sauvages », Ingmar Bergman
• « Persona », Ingmar Bergman
• « Scènes de la vie conjugale », Ingmar Bergman
• « Le voleur de bicyclette », Vittorio de Sica
• « La Ciociara », Vittorio de Sica
• « Le jardin des Finzi-Contini », Vittorio de Sica

Aujourd'hui, les "candidats" pour la saison 6 sont : Rosselini, Tavernier, Ford ou Welles ... (mais ça peut changer !)

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190 commentaires
  • elge
    commentaire modéré @dgm Ah ça je ne sais pas .. poste la question avec le "feedback" (onglet tout à gauche)... je vais au moins en envoyer 200
    7 mars 2015 Voir la discussion...
  • Pussycat
    commentaire modéré Très belle liste tout comme les MC : il faut que je prenne le temps de lire tes brillantes (j'en ai lu deux) analyses :) j'ai vu la quasi-majorité des films que tu cites mais il m'en manque deux dont un de Bergman :)
    13 avril 2015 Voir la discussion...
  • elge
    commentaire modéré S5E7 "Le voleur de bicyclette", Vittorio de Sica, 1948

    Le néoréalisme, qu’est-ce que c’est ?
    Il faut se poser d’abord la question : qu’est-ce qui nous impressionne dans « Le voleur de bicyclette » ? Comment le film nous touche ?
    - Il fait du plus banal des faits divers, une tragédie
    - Il fait que des péripéties quotidiennes et minuscules atteignent notre conscience
    - Il comprend la condition humaine et nous parle de dignité
    - Il dépasser la fable sociale, voire marxiste, pour atteindre une universalité Chaplinesque (la fin est Chaplinesque)
    - Il arrive à la conclusion que c’est l’enfant qui sauve l’adulte de l’indignité

    Autre question : sont-ce donc toujours des mélodrames ?
    En fait, non, parce que la forme d’un film néoréaliste est particulière. On peut même d’abord penser qu’il n’a pas de forme. Tout comme les caractéristiques de la « forme » (la profondeur de champ, les travellings, …) affectent notre relation intellectuelle à un film, l’absence d’effets fait de même.
    L’ellipse, par exemple, est un effet de style voulu dans le cinéma disons « classique » (dans lequel on peut « ranger » le mélodrame), un travail de montage élaboré. Par un effet souvent malin, qui parle à notre grammaire du cinéma, l’ellipse donne en elle-même une information. Dans un film néoréaliste, elle tout le contraire, elle est réellement une lacune, elle est un manque d’information, comme « dans la vraie vie ».
    L’émotion, alors, ne nait pas du découpage. L’évènement se suffit à lui-même et l’impression de vérité remplace l’émotion immédiate. Et chaque évènement semble avoir le même poids. Le sens et l’émotion apparaissent a posteriori. Le film « classique » mène son spectateur dans son histoire, le film néoréaliste produit des sensations que le spectateur reconstruit en une émotion.

    La réalité en tant que spectacle.
    Gilles Deleuze a étudié le cinéma moderne et a théorisé l’image-mouvement et l’image-temps.
    L’image-mouvement est attribuée au cinéma « classique », cinéma qui, en gros, se base sur un récit, donc sur un mouvement. L’image-mouvement est alors associée à une perception subjective, celle qui est « manipulée » par la mise en scène.
    Deleuze évoque une « crise » de l’image-mouvement dès le néoréalisme italien. Dans « Le voleur de bicyclette », le récit est brisé, les évènements ne se raccordent pas a priori (par exemple, il y a cette pluie qui interrompt sans véritable signification narrative la recherche), il y a les sons ne font pas forcément référence à l’action (la foule de la course cycliste, la cloche du tramway).
    Il n’y a pas non plus de distinction a priori entre l’important et le négligeable, entre le banal et l’extrême. L’image-mouvement (ou image-action) laisse place dans le cinéma néoréaliste comme dans le cinéma dit « moderne », à une image pensante, contemplative, une image-temps. Le spectateur n’est pas engagé dans une action, il enregistre des stimuli (optiques et sonore).
    Ce qui reste « classique » cependant dans « le voleur de bicyclette », c’est la mise en scène de l’évolution du rapport père-fils : le fils nous est présenté comme un « vieil enfant », qui peut aller jusqu’à sermonner le père ; tandis que le père lui, avec son langage corporel, semble constamment n état de sidération comme un enfant qui ne sait pas comment réagir.

    Jamais de fin.
    A la fin, rien n’est résolu, elle reboucle avec le début. La balade, probablement sans plus d’espoir, reprend… mais main dans la main…

    Du classique au moderne.
    Dans le cinéma néoréaliste, le regard objectif (moderne) se confond avec le regard subjectif (classique). Et c‘est ce qui en fait la passerelle idéale entre le cinéma classique et le cinéma moderne, comme l’impressionnisme a été la passerelle entre la peinture figurative classique et l’abstraction.
    29 avril 2015 Voir la discussion...
  • cath44
    commentaire modéré @elge Bonjour , c'est toujours avec plaisir que je reviens sur cette liste! Toujours aussi passionnantS tes commentaires "ciné club" Cela m'éclaire bien sur ce genre cinématographique et j'aimerais revoir à présent "le voleur de bicyclette" avec ce regard là.
    29 avril 2015 Voir la discussion...
  • Pussycat
    commentaire modéré @elge Brillante analyse que j'ai eu plaisir à lire et plus qu'enrichissante. Merci à toi :)
    30 avril 2015 Voir la discussion...
  • elge
    commentaire modéré @Pussycat @cath44 gentes dames, vous me faites trop d'honneur ! :-)
    30 avril 2015 Voir la discussion...
  • elge
    commentaire modéré Bon.
    13 août 2015 Voir la discussion...
  • elge
    commentaire modéré Pour l'instant en tout cas, il n'y aura pas de saison 6 ... il faut que je trouve un "producer" :-)
    13 août 2015 Voir la discussion...
  • cath44
    commentaire modéré @elge quel dommage!
    13 août 2015 Voir la discussion...
  • elge
    commentaire modéré @cath44 comme dit le prince Salina : "il faut que tout change pour que rien ne change". J'y reviendrai sûrement ! :-)
    13 août 2015 Voir la discussion...
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