Que notre joie demeure

(2024)

un film de Cheyenne Carron

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Micro-critique star (Vilaboa) :

(à propos de Que notre joie demeure)

Sa note :

“ Atmosphère chrétienne de don et de pardon face à l'agression islamiste contre le Père Hamel. Grandeur indépassable ou naïveté suicidaire ? ” — Vilaboa 25 février 2024

3 commentaires

Vilaboa
(à propos de Que notre joie demeure)

Sa note :

“ Atmosphère chrétienne de don et de pardon face à l'agression islamiste contre le Père Hamel. Grandeur indépassable ou naïveté suicidaire ? ” — Vilaboa 25 février 2024
3 commentaires
- Anna_K
  
  commentaire modéré Excellente approche en 140 signes ;-) Bravo ! Le film pose effectivement plus de questions qu'il n'en résout. Docu-fiction honnête qui m'évoque la contemplation des fresques de l'enfer et du paradis dans les chapelles de l'arrière-pays niçois où la représentation de l'enfer est nettement plus sophistiquée et alléchante (sic !) que celle des béatitudes du paradis ; autrement dit, le film décolle quand apparaît le meurtrier potentiel. C'est bêta. La question du pardon et de la haine apparaît, par ailleurs, et à mon humble avis, bien trop tôt dans l'économie du film, c'est à dire, avant que l'on se soit "remis" de l'annonce du premier attentat l'attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice . Je trouvais Cheyenne Caron meilleure dans ses oeuvres de fiction pure. Je suis gênée ici par le côté un peu "neuneu" des déclarations cathos, [chacun voit midi à sa porte]. Je suis curieuse de découvrir par où le film sera attaqué, ma MC attendra !
  25 février 2024 Voir la discussion...
- Vilaboa
  
  commentaire modéré @Anna_K Ta référence aux fresques du Paradis et de l'Enfer, que tu relies habilement à ce film, me plaît beaucoup ! C'est effectivement ce que j'ai ressenti moi-même : après l'atmosphère "chrétienne" (que je qualifierais, telle qu'elle est montrée dans ce film, de gentiment "aimable") surgit la menace venue d'un homme affirmatif, prêt à tuer et à mourir (je condamne naturellement ce fanatisme !). Un autre monde !
  A ce stade, dans ce "duel" de deux forces opposées, le futur vainqueur me semble ne pas faire de doute (le "loup et l'agneau" nous dirait La Fontaine) !
  
  Dès lors que le débat sur le "pardon et la haine" devient explicite dans le film, je crois que peuvent s'exposer à ce sujet plusieurs sensibilités :
  => le type athée "pacifiste" (très répandu de nos jours en Occident) qui conserve de fait les valeurs chrétiennes mais laïcisées (avec des arguments du genre "je ne crois pas en Dieu" mais "vous n'aurez pas ma haine").
  => le type "non chrétien" en profondeur, "nietzschéen", qui va interpréter le pardon comme "naïveté suicidaire" (j'en parlais, comme d'une hypothèse, dans la MC ci-dessus).
  => le "chrétien tiède" qui va comprendre ce pardon sans le vivre lui-même.
  => le "vrai chrétien" pour qui le "pardon" n'est ni faiblesse ni "suicide" mais un fruit de la grâce susceptible de provoquer chez le "méchant" un choc menant à la conversion, sous l'égide de la Providence divine.
  
  Chacun se reconnaîtra peut-être ! Mais sûrement y a-t-il d'autres options...
  
  Cela dit, ce film nous fait discuter : peut-être devrais-je augmenter ma note !
  25 février 2024 Voir la discussion...
- Anna_K
  
  commentaire modéré @Vilaboa "Mouais", il est tentant de mettre les individualités en grille (sic !). Il me semble que tu oublies une autre option, celle de laisser la responsabilité du pardon à qui de droit, même si cela donne l'impression de botter en touche. Le "vous n'aurez pas ma haine", entonné par tout un tas de Français, croyants ou non, me semble être une tentative d'évacuer le problème en mettant une bougie et un nounours par dessus, je ne suis pas sûre qu'il tienne chez quelqu'un qui est touché personnellement. Ce docu-fiction a le mérite de susciter la discussion, d'interroger tout un chacun sur le pardon au quotidien, mais il a quelque chose de si léger dans les arguments présentés, de si lourd dans la mise en scène et les mouvements de caméra que je ne dépasserai sans doute pas 2.5* J'attends que cela se décante un peu.
  25 février 2024 Voir la discussion...
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