la trilogie du blaireau

Trailer est-il ? : Le Roi scorpion 3, Hostel 3, Banana Motherfucker...

Trailer est-il ? | Par Alexandre Hervaud | Le 27 octobre 2011 à 11h30

Lancée en janvier 2009 sur le site Ecrans.fr, Trailer est-il ? est une chronique hebdomadaire compilant une demi-douzaine de bandes-annonces diverses et (a)variées : grosses machines, séries Z, raretés et plus encore... L'aventure Libé/Ecrans.fr s'étant achevée pour son rédacteur de mauvais goût, c'est sur Vodkaster qu'elle se poursuit après plus de trois mois d'interruption malheureuse. Enjoy, bitches.

Dard four

Le réalisateur Roel Reiné, dont le patronyme trahit ses origines hollandaises, semble se spécialiser dans les suites direct-to-video de films à fort taux de testostérone : après avoir signé Death Race 2 (il s'occupera d'ailleurs du troisième volet de la franchise vrombissante tirée du classique Course à la mort de l'an 2000 produit par Roger Corman), le voilà aux manettes du Roi Scorpion 3, deuxième suite du spin-off du Retour de la Momie (bah oui les cocos, faut suivre). Le deuxième Scorpion King était signé Russell Mulcahy, l'australien derrière Highlander, et nous proposait alors un inconnu à la place de The Rock, un certain Michael Copon. Scorpion King 3 récidive dans le changement de cast' puisqu'un inconnu en chasse un autre : c'est désormais le canadien Victor Webster, vu dans la série Castle, qui se charge de gonfler les biceps en jupette avant de baffer du ninja. Car oui, il y a des ninjas dans Scorpion King 3, mais aussi (et surtout) ces impayables tronches que sont Billy Zane et Ron Perlman, jamais effrayés à l'idée de porter des perruques ridicules. Les deux hommes ayant déjà tourné devant la caméra du teuton Uwe Boll, on comprend aisément que plus rien ne peut leur faire peur.

Les damoiseaux de rock fort

Teasé depuis plus d'un an sur la toile, le joliment titré Mr. Bricks A Heavy Metal Murder Musical refait parler de lui puisque l'on vient d'apprendre que les génies déviants de Troma, cette boîte de production bis de New York spécialisée dans le trash de bon goût (Poultrygeist, Toxic Avenger) en a fait l'acquisition. Réalisé par Travis Campbell, le film titille deux franges de fans ô combien liées : les amateurs de hard rock et ceux de films d'horreur. Le charismatique et francophile patron de Troma, Llyod Kaufman, estime que « Campbell rejoindra James Gunn (Super) et Eli Roth (Hostel) dans le style « Fais ton putain de film » à la Troma ». Ce « putain de film » suit les mésaventures d'un certain Mr Bricks, un ex-taulard costaud qui souffre de migraines causées par une vilaine balle logée dans son crâne. Ceci explique peut-être sa tendance à chanter tout au long du film des airs virils et gutturaux qu'on ne trouverait évidemment pas chez Christophe Honoré.

Wagon-lit de mort

Last passenger est le premier long métrage d'un certain Omid Nooshin, qui nous permet de retrouver sur le grand écran l'écossais Dougray Scott. Si son nom ne vous dit peut-être rien, vous avez sans doute déjà croisé sa dégaine de bad boy, notamment dans l'épouvantable Mission: Impossible 2 de John Woo dans lequel il jouait le méchant de service. Certains l'ignorent encore, mais la bouse de Woo aura tout de même eu l'avantage de révéler Hugh Jackman au grand public. Pas directement, certes : dans les faits, elle a surtout privé Dougray Scott d'une carrière monstrueuse, puisqu'il était sensé incarner Wolverine pour Bryan Singer dans le premier X-Men avant de devoir décliner pour cause de retards de tournage sur MI : 2. La suite est connue : Jackman tournera avec Darren Aronofsky, Christopher Nolan et des bonnasses qui boivent du Ice Tea tandis que Dougray Scott cachetonnera par-ci par-là, genre dans Desperate Housewives. Sinon dans Last passenger, un psychopathe fout le bordel dans un train, sans doute parce qu'il n'avait pas renouvelé à temps sa carte 12-25.

Very Bad Trip

Puisque que Eli Roth ne semble pas branler grand-chose depuis la tournée promo de sa production Le Dernier exorcisme à part tweeter et se faire inviter de festivals en festivals, c'est tout naturellement qu'il ne signe pas la réalisation de Hostel III, troisième volet de sa franchise horrifique calibré pour le direct-to-video. Derrière la caméra, on retrouve un fidèle de la bande à Tarantino dont Roth fait partie, puisqu'il s'agit de Scott Spiegel, également pote de Sam Raimi (décidément, ce type là ne doit pas avoir un répertoire dégueulasse sur son portable). Spiegel n'en est pas à sa première expérience de « grignotage des restes de la bande » puisqu'il était déjà réalisateur, en 1999, du deuxième volet d'Une Nuit en Enfer, sympatoche mais vain, directement sorti en vidéo. Le troisième Hostel a le bon goût de ne pas se dérouler en Europe de l'Est, mais à Las Vegas, endroit qui par bien des aspects reste clairement plus flippant que le plus glauque bouge rural de Slovaquie. Une bonne idée de délocalisation, donc.

Crâneur en carton

Quittons quelques instants l'univers de la fiction pour s'intéresser au documentaire. Avec Skull World, le réalisateur s'intéresse au monde bien trop méconnu des Box Wars. Oui, ça veut dire « guerres de boîte », et vous êtes cordialement invités à regarder d'urgence cette vidéo sur YouTube pour vous familiariser avec ce hobby bien funky. En gros, des mecs costumés à partir de cartons plus ou moins élaborés (incroyable déguisement cheap du ED 209 de Robocop dans l'exemple précédent !) se foutent sur la gueule et c'est plutôt marrant. Dans Skull World, on suit deux années dans la vie de Greg Sommer, dit Skull Man, un canadien féru de Box Wars. Deux bonnes raisons d'être complètement taré, donc, et de faire un chouette sujet de docu.

Horreur au Lowe-cost

Vous vous souvenez tous de Rob Lowe, l'adorable beau gosse révélé par Coppola, membre du Brat Pack, tricardisé à la fin des années 80 et pendant un paquet de temps à Hollywood à cause d'une histoire de sextape (featuring une partie à trois avec une mineure de 16 ans, hum). Revenu d'entre les morts grâce à la télévision (The West Wing, bien sûr, mais aussi Californication et Parks and Recreation), Rob Lowe s'est converti réalisateur pour les besoins d'un bien curieux projet : Butterfinger the 13th. Pour info, Butterfinger est une marque de barre chocolatée, propriété de Nestlé. Et le film en question (un moyen métrage de 37 minutes, visible en intégralité ici) n'est qu'une vaste opération marketing de la marque, très active sur le Net, pour buzzer en surfant sur la vague slasher des Vendredi 13. Si l'on n'a pas eu le courage de voir le moyen métrage jusqu'au bout, on pourra jeter un oeil aux pitreries de Rob Lowe, qui a tourné de courts modules en mode faux docu façon The Office, sur les coulisses du film. On a hâte de voir ce que pourrait donner un équivalent en France. On peut miser sur un Stéradent Massacre, l'histoire d'un carnage dans un service gériatrique commis par un tueur au dentier solide, ou encore Garbit au cirage, une belle histoire de soldats ennemis réunis par un amour commun pour le couscous.

Bonus : 5 fruits et légumes par jour dans ta gueule

Comment ne pas évoquer ici la bande-annonce d'un court métrage baptisé Banana Motherfucker ?

D'ailleurs, si vous aimez les bananes, ce quiz devrait vous plaire.

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