Truman Capote

Acteur, scénariste
Né à New Orleans, Louisiana, USA le 30 septembre 1924, mort le 25 août 1984
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Biographie de Truman Capote

Ses parents, Arch Persons et Lillie Mae, se séparent quelques années après leur mariage. Sa jeune mère le confie à ceux-là même qui l'avaient recueillie orpheline : il est élevé à Monroeville en Alabama par ses trois cousines et leur frère, tous quatre célibataires. Son enfance est heureuse mais il ressentit toujours douloureusement cet abandon par ses parents. A Monroeville, il a pour amie d'enfance Harper Lee qui le décrira dans son roman To Kill a Mockingbird (Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur) comme un « Merlin l'enchanteur de poche », sous les traits du personnage de Dill. En 1932, sa mère qui s'est remariée à un Cubain, Joseph Capote, l'emmène vivre à New York. Son beau-père l'adopte légalement et Truman Persons devient Truman Capote.
Il fait ses études à la Dwight School à New York ainsi qu'à la Greenwich High School à Greenwich dans le Connecticut où un de ses professeurs, Catherine Wood, l'encourage à écrire. Diplômé d'un collège privé du West Side, il quitte définitivement à 17 ans le système scolaire et travaille de 1941 à 1944 comme « copyboy » au New Yorker. Ce sont deux magazines féminins, Harper's Bazaar et Mademoiselle qui publient ses premières nouvelles, le New-Yorker les trouvant trop audacieuses. Les directeurs littéraires de ces magazines (Mary Louise Aswell pour Harper's Bazaar et George Davis pour Mademoiselle), des personnages influents de l'époque, détectèrent avant tous les autres le talent exceptionnel du jeune homme.
La vie de famille chez les Capote est orageuse, les crises d'éthylisme de sa mère sont fréquentes et violentes. En 1946, le jeune homme trouve refuge à Yaddo, une résidence qui accueille écrivains, musiciens et artistes de l'État de New-York. Il y rencontre Newton Arvin, un professeur de lettres de grande valeur. Pendant les deux ans que dure leur liaison, il passe chaque week-end auprès de celui qui lui donnera la formation qu'il n'avait pas reçue à l'université. Il lui rendra plus tard hommage en disant qu'« Arvin a été Harvard ».
Dans toute sa vie d'écrivain, Truman Capote n'écrit qu'une quinzaine de nouvelles. Leur charme particulier doit beaucoup au caractère merveilleux ou fantastique de leurs histoires, à leur ironie légère et, pour certaines d'entre elles, au don d'enfance de leur auteur. Leur style poétique foisonne d'images originales («  glissant quelques sucreries dans le vinaigre de sa voix... », « Miss Sook, sensible comme une capillaire... », « Tico Feo chantait une chanson aussi gaie que des sous que l'on remue »). Ses personnages, mêmes ceux qui ont un rôle secondaire restent dans la mémoire du lecteur : « L'homme qui avait parlé était petit, taillé en barrique, et d'un teint de brique; il avança jusqu'au seuil du salon et s'arrêta en titubant. » (Oreilly dans Monsieur Maléfique). C'est grâce à ces nouvelles, et particulièrement à Miriam publié par Mademoiselle dans son numéro de juin 1945, que le milieu littéraire new-yorkais reconnaîtra son talent.
Il est invité dans les cercles littéraires de Mary Louise Aswell et Georges Davis. Bennett Cerf, le directeur de Random House, accepte de publier son premier roman Les Domaines hantés (1948), qui connaît d'emblée un vif succès. La même année, il fait la connaissance de Jack Dunphy, lui-même écrivain, qui sera le compagnon de presque toute sa vie. Les dix années suivantes les voient séjourner longuement en Europe. En 1951 paraît La Harpe d'herbes qui évoque son enfance en Alabama auprès de ses cousines qui l'ont élevé. Il écrit des récits de voyages et des scénarios de films dans lesquels jouent les grands acteurs de l'époque (Humphrey Bogart, Gina Lollobrigida...) mais son travail pour les scènes new-yorkaises, une adaptation théâtrale de La Harpe d'herbes et une comédie musicale tirée de sa nouvelle La Maison des fleurs, connaît un succès mitigé.
En 1958, Petit déjeuner chez Tiffany, bref roman de 120 pages, connaît un grand succès et fait de lui également un écrivain reconnu par ses pairs. Ce roman est le récit de la rencontre d'un écrivain débutant, le narrateur, avec sa voisine du dessous, une jeune femme déroutante et anticonformiste d'à peine dix-neuf ans et d'un charme fou. Telle un papillon de nuit attiré par les lumières d'une vie new-yorkaise futile et mondaine, Holly Golightly vit aux crochets de quelques riches amis et amants. Femme-enfant, fantasque et imprévisible, elle est rétive à toute morale qui restreigne sa liberté. Le jeune narrateur tombe rapidement amoureux de cette femme seule, blessée par une enfance difficile. Cet amour n'est pas payé de retour et une mauvaise fréquentation (celle d'un chef mafieux emprisonné auquel Holly rendait service en transmettant à l'extérieur ses messages météorologiques) oblige la jeune femme à s'envoler précipitamment pour le Brésil. Elle disparaît mais pas dans le souvenir du narrateur à qui elle laisse un sentiment de manque et le regret du bonheur enfui. Le style léger et ironique de Truman Capote sert merveilleusement ce récit doux-amer.
Truman Capote découvre dans le New York Times du 16 novembre 1959 un fait divers qui, tout de suite, le passionne : un quadruple meurtre frappant une famille de fermiers du Kansas. Il pense qu'il pourra traiter ce fait divers sanglant sous une nouvelle forme littéraire et en faire un « roman de non-fiction ». Il obtient du New Yorker de partir enquêter sur les lieux du drame, à Holcomb. Son amie d'enfance Harper Lee, à qui il a demandé de l'accompagner, facilite beaucoup ses relations avec la population locale du Midwest et lui est d'une aide précieuse durant son travail de recherches. L'écrivain passe de longs mois à interroger d'innombrables témoins, à étudier les rapports de police et, après l'arrestation des deux assassins, à les rencontrer en prison grâce à la confiance d'Alvin Dewey le policier chargé de l'enquête. Il gagne l'amitié de Perry Smith et de Dick Hickock au cours de ses visites. Il travaille sur ces crimes en restant au plus près des faits, il décrit méticuleusement le décor du drame. Il utilise l'énigme que représentent ces quatre meurtres sauvages et gratuits pour s'approcher du mystère de l'homme doué de raison et pourtant capable du pire. Le titre de l'ouvrage (De sang-froid) est une condamnation sans appel puisqu'il affirme la préméditation. En avril 1965, Smith et Hickock sont exécutés. Le livre qui est son chef d'oeuvre peut enfin paraître.
Random House publie De sang froid en janvier 1966. Le succès considérable de ce livre qui se vendra à des millions d'exemplaires lui apporte tout ce qu'il souhaitait, la fortune, la célébrité et une vie mondaine éclatante. Il organise lui-même le 28 novembre 1966 un événement mondain légendaire, un bal masqué en noir et blanc à l'hôtel Plaza à New-York où se pressent 540 invités triés sur le volet.
Truman Capote est alors au sommet de sa gloire mais jamais plus il n'écrira un texte de cette ampleur. Son biographe, Gerald Clarke, le décrit transformé par ce travail épuisant d'enquêtes et d'écriture et ayant de la difficulté à renouer avec son métier d'écrivain et avec lui-même.
Il vécut pendant plus de trente ans avec Jack Dunphy (acteur puis écrivain) qu'il avait rencontré en 1948. La quarantaine passée, il mena une vie mondaine. Il compta parmi ses amis : Babe Paley (la grande amitié amoureuse de sa vie qui se brise en octobre 1975), Harper Lee (l'amie de toujours, auteur en 1960 du best-seller : To Kill a Mockingbird, en français : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ; on y voit Capote enfant déjà grand raconteur d'histoires ; adapté au cinéma sous le titre Du silence et des ombres), Newton Arvin (son professeur en littérature), Carson McCullers, Tennessee Williams, Norman Mailer, Marilyn Monroe, Lee Radziwill (soeur de Jacqueline Kennedy), Andy Warhol (qui fut à l'origine du dernier livre qu'il publia de son vivant : Musique pour caméléons), Cecil Beaton, photographe officiel de la famille royale britannique (selon Gerald Clarke, « Beaton adorait Capote autant que Capote l'adorait »), etc. Ses inimitiés sont également fameuses (pour Gore Vidal notamment).
Après la publication de De sang-froid en 1966, les années qui suivent sont une lente descente vers l'abîme même s'il écrit encore quelques nouvelles. Son biographe américain le décrit déçu tant par sa carrière que par sa vie personnelle et de plus en plus dépendant de l'alcool et de la drogue, effectuant des cures de désintoxication sans succès.
La publication dans Esquire, en octobre 1975, d'un chapitre du roman auquel il travaille précipite la catastrophe. La Côte basque, 1965, un des trois fragments brillants et outranciers du roman, s'inspire de la relation douloureuse entre deux de ses amis, William S. Paley et Babe Paley, ce qui vaut au romancier d'être abandonné par tous ses amis et ostracisé par la haute société new-yorkaise. Ce roman, Prières exaucées, devait être son chef d'oeuvre. Truman Capote publie en 1977 son dernier livre, Musique pour caméléons, un recueil d'articles et de nouvelles. Il meurt à Hollywood en 1984 d'une sur-dose médicamenteuse.
Représentant de l'écrivain new-yorkais des années 1950 et 1960, Truman Capote a laissé une oeuvre importante dans la littérature américaine du XXe siècle. Pour Norman Mailer : « Truman Capote est aussi acerbe qu'une vieille fille de soixante ans, mais à sa façon c'est un petit mec qui a des couilles... et l'écrivain le plus parfait de ma génération : il écrit les meilleures phrases, où chaque terme, chaque rythme est soigneusement pesé. Je n'aurais pas trouvé deux mots à changer à Petit déjeuner chez Tiffany, qui s'impose déjà comme un classique de la littérature américaine. » Pour William Styron : « C'était un maître incontesté du verbe... Il avait le don de faire chanter et même danser les mots, de provoquer le rire, de vous donner le frisson, vous toucher le coeur. ».
Truman Capote film réalisé en 2005 par Bennett Miller, montre l'écrivain au travail pendant la période d'enquête et d'écriture de De sang froid et vaut à Philip Seymour Hoffman l'oscar du meilleur acteur. À peine un an plus tard, un autre film revient sur le même sujet, Infamous (en français : Scandaleusement célèbre) de Douglas McGrath, avec Toby Jones dans le rôle de l'écrivain. La sortie coup sur coup de ces films montre à quel point Truman Capote reste actuel et controversé. Le romancier apparaît lui-même à l'écran en 1976 aux côtés de Peter Sellers, Alec Guinness et Peter Falk dans le film de Robert Moore : Un cadavre au dessert (Murder by death).
En 2004 à l'occasion d'une vente aux enchères chez Sotheby's réapparaît miraculeusement un ancien « tapuscrit » rédigé en 1943. Alan U.Schwartz, avocat et ami de Truman Capote a raconté cette découverte : « Une personne anonyme prétendait que son oncle avait occupé un appartement en sous-sol dans le quartier de Brooklyn Heights où Truman avait vécu aux alentours de 1950. Selon elle, Truman s'en était absenté puis avait décidé de ne plus revenir. Il avait prié le concierge de l'immeuble de vider l'appartement et de mettre tous ses effets sur le trottoir pour que la voirie les ramasse. À en croire ce témoignage, l'oncle, gêné à l'idée de voir ces affaires partir à la poubelle, avait décidé de tout garder. Cinquante ans plus tard, à la mort du dit oncle, un membre de sa famille avait hérité de ces papiers et voulait à présent les vendre. »
Ce roman de jeunesse que Truman Capote pensait avoir détruit a finalement été publié en octobre 2005 aux États-Unis et en septembre 2006 en France. La traversée de l'été, « pièce manquante d'une oeuvre remarquable » selon le critique Alexandre Fillon, « comédie tragique new-yorkaise » selon l'écrivain Charles Dantzig est un superbe récit qui montre que ce jeune auteur de dix-neuf ans possède déjà une belle maîtrise de son art.
Grady McNeil, jeune fille insouciante de la haute bourgeoisie new-yorkaise, voit partir sans déplaisir ses parents pour un long voyage en Europe. Son ami d'enfance, le fantasque et fidèle Peter Bell lui tiendra compagnie. Grady profitera de cette liberté pour vivre un amour passionné cet été-là avec Clyde Manzer, un jeune gardien de parking assez rude dont les parents de la jeune fille ignorent l'existence. Les thèmes de ce court roman sont universels : l'amour, l'amitié, la difficulté d'affronter les différences sociales, l'insouciance et le besoin d'absolu des adolescents. Ses personnages sont attachants et la montée dramatique du récit ménage une fin abrupte et inattendue.
Gerald Clarke, spécialiste de l'oeuvre de Capote, édite en 2004 sa correspondance, traduite en français sous le titre Un plaisir trop bref - titre extrait d'une lettre de l'écrivain à Robert Linscott (« Quel plaisir trop bref que votre lettre... »). Dans son introduction aux lettres de Truman Capote, Gérald Clarke écrit : « Il s'y livre avec naturel. Lui, qui polissait et repolissait la moindre phrase parue sous sa signature, traquant parfois pendant des heures le mot juste, écrivait ses lettres à la diable, comme s'il craignait toujours de rater la dernière levée. »
Cette correspondance couvre, de 1936 à 1982, plus de quarante ans d'existence, constituant ainsi une véritable et inespérée autobiographie épistolaire. Elle commence par une lettre cinglante écrite à douze ans à son père, Arch Persons : « Comme tu le sais, mon nom a été changé de Persons en Capote, et je te serais reconnaissant de ne plus m'appeler que Truman Capote, car tout le monde désormais me connaît sous ce nom-là ». Mais dans l'ensemble, sa correspondance est drôle et pleine des commérages qu'il affectionnait : « J'ai vécu d'étranges aventures ces dernières semaines, auxquelles sont mêlés John Huston et Humphrey Bogart, qui m'ont rendu fou tant ils font la bringue - à moitié ivres toute la journée, et complètement ivres la nuit. Tu n'es pas obligé de me croire, mais je suis entré un matin à six heures dans la chambre de Bogart pour y trouver le roi Farouk dansant le hula hoop ». Elle n'est pas exempte de traits vachards, par exemple à propos d'un texte de Carson Mac Cullers : « J'ai sûrement lu pire, mais je ne m'en souviens pas ». Elle montre un homme consumé par un intense besoin d'amour, attentionné envers ses amis et attendant d'eux la réciprocité : « Précieuse Marylou, j'ai été si heureux de recevoir ta lettre. Elle a fait naître en moi un violent désir de te voir ».
Ses lettres révèlent un écrivain obsédé par la rédaction du roman qui le rendra mondialement célèbre : « Je suis revenu à Verbier, écrasé par le poids de ce livre interminable ». Parmi ses amis de toujours, apparaissent de nouveaux correspondants : Alvin Dewey, l'inspecteur chargé de l'enquête sur l'assassinat de la famille Clutter, sa femme et leur fils. Cette relation intéressée dans ses débuts par le besoin de collecter des informations se transforme peu à peu en une amitié touchante : « Chers amis de coeur ». Sa correspondance le montre encore soucieux de la parution du livre enfin achevé, qui est suspendue au verdict de la Cour Suprême : « Reçu ton télégramme : Appel rejeté. Mille mercis ». Il écrit à Cecil Beaton, longtemps un ami proche : « Perry et Dick ont été pendus mardi dernier. J'étais là parce qu'ils me l'avaient demandé. Ce fut une épreuve atroce. Dont je ne me remettrai jamais complètement ». Ces quelques mots étaient prophétiques. Truman Capote ne s'est jamais remis de ce livre et de cette plongée dans la réalité la plus noire.

Filmographie de Truman Capote

  • 1
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  • 7
    Trilogy
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  • 8
    The Thanksgiving Visitor
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    0h44
    Ma note :
  • 9
    A Christmas Memory
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    Ma note :
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    With Love from Truman
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